ODF La blanche hermine
Elle avait mis ses deux cuisses sur les bras du fauteuil, pendantes
des deux côtés, le bassin très élargi, offrant le con dans l’écartement
le plus indécent et le plus favorable pour l’inspection et pour
l’exploration de la cavité satinée, exhibant dans le haut à l’entrée,
au-dessous d’une fine toison noire, un vrai clitoris de tribade, gros,
luisant, et d’un rouge vif, que je voyais très bien de ma cachette
éloignée. Le bas des fesses reposait sur le bord du fauteuil, larges, épanouies, le dos renversé, la chemise retroussée jusqu’au nombril.
J’aurais volontiers pris la place de la langue qui allait venir
labourer cette chair ouverte, des lèvres qui allaient se coller là, des
dents qui allaient croquer cette praline rose parfumée. Une furieuse
démangeaison fouettait mon sang incendié par cette exhibition luxurieuse
de chairs nues étalées dans la plus lubrique indécence, mais je devais
rester simple spectateur.
Mais déjà la soubrette agenouillée devant le vermeil sanctuaire, me
cachait l’objectif, et priait avec une aimable ferveur, qui se
manifestait sur le visage ému de la maîtresse, et sur la petite gorge
menue, que la chemise très ouverte laissait toute entière à découvert
les petits seins blancs et ronds se soulevaient berçant la pointe
vermeille ; ses lèvres s’entr’ouvrirent, et elle soupira tendrement, la
tête penchée sur l’épaule, les yeux mi-clos.
La soubrette se releva, tandis que la maîtresse
restait dans la même posture, plus indécente encore, avec la chair plus
ouverte, et la mousse qui luisait sur son bouton rutilant, et dans les
poils noirs d’alentour, comme dans l’attente d’une seconde fête.
Ici je vous laisse découvrir cette chose mais uniquement si votre lubricité est suffisante. Ce chapitre de la blanche hermine inspirera Apollinaire pour Les onzes milles verges publié en 1907 et signé des initiales A.G.. On retrouve également l'odor di femina dans les mémoires d'un jeune Don Juan.
Illustration Mario Tauzin
Le recueil de planches érotiques de Mario Tauzin (1909-1979) Interdit aux adultes paru pour la première fois vers 1930.
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