Valérie me prit par la taille et me conduisit à tâtons jusqu'à sa
chambre. Près du lit, elle m'embrassa à nouveau. Je remontai son
tee-shirt pour lui caresser les seins; elle chuchota quelque chose que
je ne compris pas. Je m'agenouillai devant elle en faisant glisser son
bas de jogging et sa culotte, puis je posai le visage sur son sexe. La
fente était humide, ouverte, elle sentait bon. Elle poussa un
gémissement et bascula sur le lit. Je me déshabillai très vite et entrai
en elle. Mon sexe était chaud, traversé de vifs élancements de plaisir.
«Valérie… dis-je, je vais pas pouvoir tenir très longtemps, je suis
trop excité.» Elle m'attira vers elle et chuchota à mon oreille:
«Viens…» À ce moment, je sentis les parois de sa chatte qui se
refermaient sur mon sexe. J'eus l'impression de m'évanouir dans l'espace, seul mon
sexe était vivant, parcouru par une onde de plaisir incroyablement
violente. J'éjaculai longuement, à plusieurs reprises; tout à fait à la
fin, je me rendis compte que je hurlais. J'aurais pu mourir pour un
moment comme ça.
L'évocation de Jacques Maillot l'avait assombrie. «Ma vie aussi, c'est important. En fait, j'ai encore envie de faire l'amour.
– Je ne sais pas si je vais réussir à bander tout de suite.
– Alors, lèche-moi. Ça va me faire du bien.»
Elle se leva, ôta sa culotte, s'installa confortablement dans le
canapé. Je m'agenouillai devant elle, écartai largement ses lèvres,
commençai à donner de petits coups de langue sur le clitoris. «Plus
fort…» murmura-t-elle. Je mis un doigt dans son cul, approchai la bouche
et embrassai le bouton, le malaxant entre mes lèvres. «Oh, oui…»
fit-elle. J'augmentai encore la force de mes baisers. Elle jouit d'un
seul coup, sans que je m'y attende, avec un grand frisson de tout le
corps.
Plateforme Michel Houellebecq 2001
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