Dans sa relation avec Frantz et Helen Hessel (Jules et Jim) il a immédiatement l'idée d'écrire en roman notre histoire à nous quatre : H. F. B. et moi en quadruple Tagebuch - Franz Hessel, Helen, la soeur de celle-ci Bobann et Pierre (seul Pierre et Helen écriront cette version)
Xavier Rockenstrocly : Dans le journal il utilise un langage codé, employé dans une tentative de ne rien cacher, de tout dire. Dans son édition des Carnets, André Dimanche donne cette traduction:
sp. ou spend: jouir, orgasme
p.f.: petite femme (sexe féminin)
k.p.f.: kiss p.f.
t.p.f.: touch p.f.
p.h.: petit homme (sexe masculin)
k.p.h.: kiss p.h.
t.p.h: touch p.h.
love shleep ou love shl.: contamination de love sleep (anglais) et loveschlaf (hybride d'allemand) = sommeil d'amour
Ce
sont les noms du code amoureux que l'on retrouve le plus fréquemment.
Il est frappant de voir que les pratiques sexuelles se voient doublement
codées : recours à l'anglais, en général, puis utilisation, très
fréquente mais pas systématique, de l'abréviation de la désignation
anglaise. Cette nouvelle désignation s'intègre parfaitement dans la
syntaxe de la phrase, aidée en cela par les nombreuses autres
abréviations présentes dans le Journal. Ainsi nous lirons :
en caressant p.f.
au matin, des k.p.h. pas jusqu'au bout et un peu t.p.f. extérieure.
k.p.f. à fond, dévoré p.f. - et p.h. dévoré.
Nuit love shleep presque nu, sans sp.
p.h. en elle, si heureux, jusque elle sp. et vite le « god » en retrait
God étant un synonyme très souvent utilisé de « p.h. ». D'autres noms émaillent parfois le Journal
comme « Husum » et « Busum » du nom de deux localités du nord de
l'Allemagne qu'ils traversent ensemble et qui désignent respectivement
le sexe et les seins d'Helen.
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