dimanche 27 juin 2021

Le calamiste alizé

Jeune ami de Guglielmo  Apollinare de Kostrowitzky au collège à Monaco, Louis de Gonzague-Frick partage avec Guillaume Apollinaire une passion pour l'écriture manuscrite. Si Guillaume invente le mot caligramme (formé par la contraction de « calligraphie » et d'« idéogramme »), Louis va créer ses manuscrits : l'idéal manuscrit en 1911

Il était sur parchemin royal. Quelques élus avaient été invités à le venir admirer. De vrai l'ouvrage était splendide. Un jour l'auteur décida de le faire imprimer. 

Quand il la reçut, cette chose à l'impression lui parut d'une pauvreté inouïe, sans caractère, presque anonyme. La vision de bibliopoles malpropres appréciant au simple point de vue du numéraire le volume l'emplit de dégoût.
Tout de suite il comprit son erreur. Il donna l'ordre à l'éditeur de faire détruire tous les exemplaires et de commencer par L'Idéal Manuscrit" qui avait permis tant de laideur livresque

Le Calamiste Alizé fait l'objet d'une première édition en 1921 chez Kra sous couvert d'anonymat. La deuxième édition est gravée par Auguste Brouet.


Le texte 
est gravé à l'eau-forte comme l'indique le justificatif de tirage. Ce manuscrit, illustré de neuf dessins, a été entièrement gravé en taille douce et reproduit à 65 exemplaires, tous réservés aux amis du Calamiste.


Aujourd'hui grâce à Honesterotica on peut consulter Le Calamiste Alizé.



A genou devant ton connin
Je tire une langue lubrique
Elle connait ce beau chemin
Ouvert à mes seuls gymniques

Elle pénètre avec délice
Et frotte ton ardent bouton
J'aime habiter entre tes cuisses
Qui sont mon splendide donjon

Prolonge cette exquisité
Et jouis dans ma bouche heureuse
De boire, unique volupté
Ta décharge si savoureuse

Et ton mirely que veut-il?
Mon doigt, ma langue, ma mentule
Qu'il choisisse bien - c'est subtil
Oh! viens amour que je t'encule

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