samedi 18 novembre 2017

Joie Infernale

À cheval par-dessus ton visage, ô bandante ?

Pour que tu puisses voir ma verge et mon anus

Je plongerai dans la blessure de Vénus

Ma langue impétueuse et ma bouche abondante





Je trouerai dans les poils le baiser rubicond

Des grandes lèvres, sur qui frémiront mes lèvres

Et comme un dard de bouc à la vulve des chèvres

Le membre de ma gueule enfilera ton con.



Et tu hurleras, tu pleureras sous la brûlure

Mais l’emportement sauvage de mon allure

Tremblera jusqu’au fond par bonds interrompus


Et fou d’avoir léché la fente vaginale

Je boirai sur le spasme de ses bords lippus

Les fleurs témoignant de ta joie infernale.
Pierre Loüys 3 avril 1891.

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