jeudi 10 mars 2016

Amoureux de la motte

Rétif répond à Sade en donnant ce livre qui se veut uniquement voluptueux sans cruauté; Qui a pour seul but le plaisir du lecteur et de la lectrice. Pour Sade, Rétif c'est la bibliothèque rose, la collection arlequin. Quoi qu'il en soit écrit en 1798, ce livre n'a été redécouvert qu'en 1880.

Quelques extraits avec le crayon de  Mattew Draw:



Par hasard je portai la main sous ses jupes, et j’y trouvai l’admirable con soyeux. Ce poil divin détermina mon goût pour elle. Je devins fou du con de Madeleine Linguet, je lui demandai à le baiser. « Petit coquin ! me dit-elle, attends un moment. » Elle alla au puits tirer un seau d’eau et s’accroupit dessus… Elle revint et badina encore. Enflammé, hors de moi, je lui dis, dans ma fureur érotique : « Il faut que je lèche ce joli trou ! » Elle se mit sur le dos, les jambes écartées, je léchai ; la belle Madeleine hocha du cul : « Darde ta langue dedans, cher petit ami ! » me disait-elle, et je dardais, et elle haussait la motte. Je fourgonnais avec rage !…


Ainsi, je me trouvai réduit à la gamahucher pendant son sommeil, qu’elle avait profond, heureusement. Je profitais de son premier somme pour la découvrir, admirer son délicieux conin, qu’un joli poil follet commençait d’ombrager, et la gamahucher modérément. Ce ne fut qu’à la dixième nuit que je la sentis me riposter ; je redoublai les coups de langue, et elle émit !… La lumière était éteinte, quand Ingénue s’éveilla, en disant : « Ah !… ah !… ah !… ça me chatouille… ah !… » Elle crut qu’elle avait rêvé. Cependant elle dagua sa jeune sœur, couchée avec elle, de plusieurs coups de coude, comme si elle eût pensé que cette enfant l’avait chatouillée.

Je priai ma fille de se laisser raser la motte. Elle se cacha le visage dans mon sein. Traitdamour aussitôt la renversa sur un foutoir, le con au grand jour. « C’est pourtant dommage ! dit-il en le maniotant, la perruque en est superbe !… Je vais d’abord employer les ciseaux. Nous mettrons ce poil soyeux sous verre, dans un cadre doré : ce seront de précieuses reliques ». Il coupa. Ensuite il tira d’une jolie boîte, une savonnette parfumée, et savonna longtemps le conin. Comme cette opération excitait Conquette, elle me pria d’appuyer mes lèvres sur sa bouche. Elle me dardota sa langue, pendant tout le temps qu’on fit la barbe à son con, et lorsqu’il fut rasé, on le lui lava d’eau-rose. On lui sécha les cuisses avec des linges doux, et Tendrelys mit le beau poil de la dépouille sous le verre à cadre. Puis le conin sans barbe fut livré à l’admiration de l’assemblée. Tout le monde, surtout les filles, jusqu’à la modeste Tendrelys, qui, disait-elle, n’était venue que pour voir, et rougissait de tout, le trouvaient si appétissant qu’elles demandèrent à le baiser et qu’elles se jetèrent dessus. La jolie chapelière colla ses lèvres vermeilles sur le con rasé, et sa langue alla dans la fente exciter la volupté. Rosemauve, qui arrivait, vint sur elle comme une enragée, la débusqua, et gamahucha si vivement la déesse, qu’elles émirent toutes deux. Les hommes eurent leur tour ; ils sucèrent le connôt déchargeant, et le firent décharger encore…
 

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