dimanche 5 octobre 2014

Baisers révolutionnaires

Nerciat (1739-1800) Sade (1740-1814) Mirabeau (1749-1791) les grands libertins pré-révolutionnaires. Indomptable, Gabriel dès ces 17 ans séjourne en prison sous les injonctions de son père. Au donjon de Vincennes entre 1777 et 1780, il écrit le libertin de qualité, Erotika Biblion et peut être le rideau levé ou l'éducation de Laure.

Laure raconte son éducation dans une longue lettre à son amie Eugénie. De beaux passages exaltent les plaisirs de la bouche :

Fille divine, tu m’enchantes, la nature et l’amour ont pris plaisir à former tes grâces ; partout en toi séjourne la volupté, elle se présente avec mille attraits différents dans toutes les parties de ton corps ; dans une belle femme qu’on adore, et qui paie d’un semblable amour, mains, bouche, aisselles, tétons, cul, tout est con.



 Quelquefois il se mettait sur moi, sa tête entre mes cuisses et la mienne entre ses genoux ; il couvrait de sa bouche ouverte et brûlante toutes les lèvres de mon con ; il les suçait, il enfonçait sa langue entre deux, du bout il branlait mon clitoris, tandis qu’avec son doigt ou le godemiché il animait, il inondait l’intérieur. Je suçais moi-même la tête de son vit ; je la pressais de mes lèvres ; je la chatouillais de ma langue ; je l’enfonçais tout entier, je l’aurais avalé. Je caressais ses couilles, son ventre, ses cuisses et ses fesses. Tout est plaisir, charmes, délices, chère amie, quand on s’aime aussi tendrement et avec autant de passion. 


Quand Laure rencontre Eugénie à la mort de son père, son éducation est faite elle a connaissance des voluptés de l'amour mais elle est aussi avertie des dangers du dévergondage sans limite.

Tes attraits répandirent sur ma langue tous les éloges que tu méritais si bien. Ton sein, ta taille, tes fesses, tes cuisses, ta motte et ta peau, tout en fut un sujet pour moi.


Le passage où Eugénie fait l'amour au travers des grilles du couvent est aussi pitoresque.

Ton petit conin, encadré dans un des carreaux de la grille, était un tableau vivant qui l’enchantait. Il lui donna cent baisers.

Dans la vraie vie, Mirabeau et Sophie de Monnier seront séparés par les lois de l'ancien régime.

Mirabeau usera de sa langue pour y mettre fin.

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