Quatrième extrait du Roman de Violette
et autre morceau de bravoure, la scène de sexe entre la comtesse et
Florence dont les poils pubiens la couvre jusqu'à la poitrine. Etrange.
Alors
elle se mit à genoux et comme les somptueux ornements qu’elle venait
d’ajouter au saint ne l’empêchaient pas de faire ses dévotions à la
chapelle, elle posa doucement les cuisses de Florence sur ses deux
épaules, écarta cette toison touffue qui voilait l’entrée de la grotte,
arriva aux lèvres qu’elle ouvrit et qui semblèrent un écrin de velours
noir doublé de satin rose.
À cette beauté inattendue, elle poussa
un cri de joie, y colla sa bouche, commença à mordiller et à sucer le
clitoris, qui se raidit voluptueux et qu’elle caressa un instant de la
langue, puis elle voulut lui rendre la caresse plus profonde et plus
amoureuse encore quelle avait reçue de moi, mais à son cri de joie
succéda un cri d’étonnement : elle trouvait clos un passage quelle avait
cru ouvert.
(...)
Et elle s’élança sur Florence, écarta son
doigt et appliqua ardemment sa bouche sur le voluptueux vagin dont la
nature a fait le siège du plaisir.
Florence jeta un petit cri ;
peut-être avait-elle un peu vivement senti les dents qui la caressaient,
mais presque aussitôt la langue d’Odette prit la place de ses dents et
cette langue savante s’assura bien vite que Florence n’avait pas menti,
et que si elle n’était pas vierge, elle était aussi complètement pucelle
que possible.
Quant à Florence, elle s’aperçut bientôt de deux
choses, la première : combien il est plus doux d’être dévorée par une
bouche ardente qui a à son service, pour varier les plaisirs, des agents
différents, les lèvres qui sucent, les dents qui mordent et la langue
qui chatouille, ou d’être seulement surexcitée par un doigt si agile et
si caressant qu’il soit ; et la seconde ; c’est qu’il y avait un abîme
entre la Russe Denise et la Parisienne Odette.
Le plaisir se
traduisit chez elle par des cris de volupté, tels qu’on eût pu les
croire des cris de douleur et elle était presque évanouie lorsque la
comtesse continua sur sa bouche les baisers qu’elle venait de lui donner
ailleurs.
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