Ikkyū Sōjun
moine et poète japonais du XVème siècle rencontre Shin-nyô durant
l’hiver 1470, il a 76 ans, une longue vie très riche derrière lui, elle
en a trente, jongleuse de rue et aveugle.
Dans
le Shuon-an, surnommé Ikkyû-ji (temple d’Ikkyû) ils menèrent une vie à
la fois ascétique, spirituelle et sexuelle. Alors que son nom signifie un repos,
Ikkyû pratique le sexe comme une expérience spirituelle, avec la même
assiduité que ses exercices de méditation. Quand il faisait l’amour à
Shin, il fallait que cela soit “dans les trois existences à venir, au cours de soixante kalpa”, c’est-à-dire un nombre infini de fois, jusqu’à ce que le temps se fige. Voir l'article chez Agnès Giard
Dans son Recueil de nuages fous, en 1780, un an avant sa mort, il écrit :
Je suis fou de la belle Shin, elle vient des jardins célestes
Allongé sur les oreillers, la langue dans l’étamine de sa fleur
Je remplis ma bouche du parfum pur de sa source
Le crépuscule vient, puis des ombres du clair de lune, alors que nous chantons les chansons fraîches de l'amour.