Ah ! cette minuscule verge de femme, qu’elle recelait de joie et
quelle puissance elle possédait, de sa cachette entre les lèvres du
sexe, d’où son rayonnement était comme une électricité répandue !
Renée Dunan
Renée
Dunan a écrit une cinquantaine d'ouvrages sur une courte période.
L'essentiel de ses écrits ont été édités entre 1924 et 1934. Elle a
publié jusqu'à huit titres par an.
Elle
a commencé sa carrière de journaliste littéraire en 1919. Qualifiée de
« vitrioleuse » et de « pétroleuse », elle était une critique redoutée.
Féministe, anarchiste, dadaïste, pacifiste : tous ces qualificatifs lui conviennent.
L'Étonnant Monsieur de Steinthal
Revoyons les troubles du docteur de Laize
Il imagina une théorie freudienne de son cas.
Cet Autrichien, tout de même, je l’ai honni, vomi, presque insulté jadis. Ce n’est pas si bête son idée. En somme…
Il s’appliqua à suivre une explication logique.
En
somme, je refoule, voilà la vérité. Je suis fils de cinq générations de
notaires. Ce furent gens pudiques et bourrés de dignité. Ils m’ont
laissé la mécanique à faire la vergogne, mais pas les inhibitions
éthiques.
Il se frotta les mains :
C’est
là que gît le lièvre. Je porte les contraintes morales de ces ancêtres,
mais sans leur morale même. En somme, j’ai cultivé l’amour de cette
pauvre Louise dans un domaine quasi anesthésique, par le mouvement
devenu automatique de l’amour sentimental. C’est cela. Je fais du
romantisme dans l’inconscient.
Il s’arrêta de raisonner :
Mais que diable, tout de même, ces scènes de cochonneries, ce n’est pas seulement romantique ? Comment expliquer cela ?
(...)
Freud n’avait pas songé à ce traitement. Je vais me guérir par la satiété ou le dégoût…
Louise Dormienne (René Dunan), Les Caprices du sexe ou les Audaces érotiques de Mademoiselle Louise de B…, 1928
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire