dimanche 28 avril 2013

Cunnilingus en Grèce antique

En Grèce les combats politiques étaient intenses et relayés dans les sphères de la philosophie et du théâtre.
Aristophane est le grand combattant du camp des anti-démocrates.
Et est-ce un hasard si c'est lui qui fait du cunnilingus le signe de l'infamie.
 
Le chœur des cavaliers :
 
Il a un frère qui, dans sa conduite n’est pas de la même famille,
Ariphradès le dépravé, et c’est même ce qu’il veut :
ce n’est pas seulement un dépravé, sinon je ne m’en serais pas aperçu,
ni un dépravé intégral. Il a inventé quelque chose de plus.
Il souille sa langue dans des plaisirs infâmes

en léchant dans les bordels la rosée dégoûtante,
en salissant sa barbe, en remuant les braises,
en faisant des choses dignes de Polymnestos et en étant collé à Oionichos.
Qui ne vomit pas devant un tel homme,
ne boira jamais avec nous à la même coupe.
 
Aristophane les cavaliers - 425 avant JC
 
 
On retrouve le personnage d'Ariphadès dans la paix :
 
TRYGÉE. Eh bien! Personne de vous ne dit qui sera le gardien ?
Viens ici, Théoria ; je te conduis et je te place au milieu d'eux.
L'ESCLAVE. En voilà un qui fait signe !
TRYGÉE. Qui donc ?
L'ESCLAVE. Qui ? Ariphradès : il demande instamment que
tu la lui conduises.
TRYGÉE. Non, mon cher, il fondra sur elle et en pompera
le suc. Allons, toi, dépose tout cet attirail par terre. Conseil,
Prytanes, vous voyez Théoria. Considérez quels biens je
vous apporte et je vous livre. Vous pouvez tout de suite lui
lever les deux jambes en l'air et consommer le sacrifice.
Voyez comme cette cuisine est belle, et c'est pour cela
qu'elle est toute noircie : avant la guerre, le Conseil avait là
ses casseroles. En la possédant, nous pourrons, dès
demain, entrer brillamment en lice, lutter par terre,
marcher à quatre pattes, la jeter sur le coté, nous tenir à
genoux, tête baissée, puis, frottés d'huile, comme au
pancration, frapper en jeune homme, fouiller et agir tout
ensemble du poing et du pénis.
 
Dans l'assemblée des femmes il ne fait que passer : Praxadora : Ariphradès, cesse de bavarder : passe et assieds-toi.

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