Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Le très jeune Arthur Rimbaud a 15 ans il rend compte dans ses premiers poèmes de ses premiers émois, fuguaces et libres comme une fugue de Charleville à Charlerois. Les cahiers de Douai
Les baisers s'égrènent Première soirée adolecent timide, la maline et Nina femme est manipulatrice, il a vu la déchéance de Vénus et enfin Au cabaret Vert, l'adolescent a finit sa mue et son voyage, des sens il passe à la chair, de la sensualité il passe à l'érotisme.
Au cabaret vert, cinq heures du soir
Depuis huit jours j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandais des tartines
Du beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
- Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! -
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
J'aurais l'outrecuidance de conseiller à Fabrice Luchini de marquer un petit temps entre gousse et ail pour rendre compte de la canaillerie de ce gamin génial.
Rimbaud peut continuer sa route, à pied mais libre dans ses enjambements.
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire