Il faut que je répare enfin une grosse lacune de ce blog qui s'il cite beaucoup de femmes littéraires, n'a pas encore cité Renée Dunan dont vous retrouverez le portrait chez Lubricités, les cahiers d'Anne Archet.
Renée Dunan a écrit sous le pseudo de Louise Dormienne , Les Caprices du sexe ou les Audaces érotiques de Mademoiselle Louise de B… 1928, dont vous retrouvez le texte chez eros thanatos.
Louise de Bescé rencontre dans ses aventures un homme charmant, banquier au sexe énorme (espèce qui a disparu) Elle
se laissait lesbianiser par l’homme au priape monstrueux et, pendant ce
temps, une autre femme faisait au mieux afin que l’éjaculation se
produisît.
Ci dessous la scène où Le baron de Blottsberg propose cet arrangement à Louise.
Il dit encore :
Laissez-moi vous faire ce que l’on nomme minette. Là ! placez-vous bien, les jambes allongées. Levez votre jupe. Malgré mon âge, je vais pourtant jouir encore tout de suite.
J’y consens, dit-elle.
Laissez-moi vous faire ce que l’on nomme minette. Là ! placez-vous bien, les jambes allongées. Levez votre jupe. Malgré mon âge, je vais pourtant jouir encore tout de suite.
J’y consens, dit-elle.
Il
se plaça entre les cuisses de Louise, lui saisit les fesses, les
souleva juste assez pour bien mettre en vedette la fente féminine et
colla dessus ses lèvres ardentes. Elle laissa faire, regrettant de
n’avoir pas demandé auparavant les conditions financières de cette
entreprise amoureuse. Elle regardait aussi la tête crépue du banquier
penchée sur son ventre et elle avait envie de s’esclaffer. Mais soudain…
Ah !
soudain, comme si on avait touché en elle un ressort secret, elle
sentit un frisson inconnu naître et s’étendre. Cela l’envahissait toute
et se traînait avec une douceur exquise au long de ses nerfs irrités. Ce
fut bientôt délicieux, puis mieux encore, et enfin elle se sentit
amenée lentement au paroxysme de la joie. La langue enfoncée dans son
sexe, les lèvres caressant le clitoris érigé et les doigts maniant avec
délicatesse les fesses et l’anus, Blottsberg faisait jouir Louise de
Bescé et ce fut pour elle la vraie révélation de la volupté. Avec un cri
de délices elle se renversa, les bras battants, sur les coussins. Elle
offrait, les jambes écartées, tout son être à l’enivrant contact. Ah !
immobiliser cette minute délirante… Elle cria :
Ah ! Ah ! je jouis !…
Ah ! Ah ! je jouis !…
Pendant ce temps, au fond de la voiture, le sperme, tombant de l’énorme sexe du banquier, faisait une petite mare crémeuse…
Illustration George Kuthan, «Aphrodite’s Cup» proposée également par Anne Archet