samedi 26 décembre 2020

Implacable machine happante

Sorcier le héros du roman du même nom de Jim Harrison réve tout éveillé  de sa première fois, vingt ans plus tôt:

- Je crois que c'était mon destin de devenir artiste. Enfin ... de faire de l'art, quoi!

Elle écarta un peu plus les jambes

- Tu ne crois pas qu'on est en train de perdre du temps? observa-t-elle. Quel sont tes préférences au lit?

- Moi? Je suis partant pour tout. Il se redressa et commença a retirer sa chemise.

- Moi je suis plutôt une buccale. On donne et on reçoit. Tu vois ce que je veux dire.

- Je crois que je vois, oui.

Il se livra à des contorsions compliquées afin d'ôter ses chaussures, son pantalon et son caleçon en même temps. Dès qu'il fut à l'air libre, elle se rua en avant et s'empara de son sexe comme pour démarrer un moteur de hors-bord. Si seulement le grand Gauguin pouvait me voir. Elle fit mine de viser, puis plongea et engloutit son pénis d'un seul coup. Ah, ça changeait sérieusement des mordillades confuses reçues à l'université ! Voilà, c'est ça, New York. C'est ça, Greenwich Village. Elle l'attira sur le lit,semblable à une implacable machine happante et aspirante. Elle se plaça de manière à pouvoir passer une cuisse par dessus la tête de Johnny. Très vite, il tenta de ralentir le rythme forcené qu'elle lui imposait ; les poussées brutales du pubis sur sa bouche menaçaient de lui endommager sévèrement les lèvres.


Illustration : Frans de Geetere






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire