Ô, mes vénales ! Huppes renardes, lippe engrossée, siphonnez-moi ! Des dents ! Des yeux ! Des fronts ! Des nuques ! Des langues coulomelles ! Pas de nuit sans vos vulves muscates. Tel —, je me hampe sur vos sveltes fumiers. Je fouine, foutre, mange, bâfre et broie, ronge. Mes sordides nourrices ! Tous vos corps ! Tous vos corps ! Tous vos membres ! Les orties de la peau ! Vos salives qui bêlent. Vos mousses alcalines. Vulgaires ! Vos abois ! Je vous hume à la chienne. Je vous constate. Vous octroie. Couvrez, harcelez-moi de vos mamelles floches. Dans le sang ! Dans l'onguent ! Ce sirop ! Ce gluten ! Je gobe vos oursins. Bêtes crottées. Boales. J'entorse vos cheveux. Griffures ! L'acide amer sous vos aisselles. Lèche. Lape. Liche. Râpe. Grumeaux. Sorcières ! Crapulez-moi ! Mon Mal est diabolique. Ruses ! La claque des hanches. Aux lèvres charnelantes je tranche des baisers de boue. Saintes souilleuses ! Abrégez-moi ! Vos grandes bouches disloquées de félicité silencieuse sont mes Rosaires à moi. Je roule. Rauque. Courroucé. Je râle dans vos culs pluvieux. Goules !
Satori 1997
La femme s'assied pesamment sur la chaise, les cuisses écartées ; on peut apercevoir dans la profondeur du creux de la jupe tendue, au-dessus de la couleur uniformément chocolatée des bas, deux lunules, renflements laiteux qui pourraient être des ventres de poissons morts.
Il me semble que dans cet enfoncement ombreux la chaleur doit être toujours onctueuse, et qu'il serait bon d'y enfouir sa tête comme dans un oreiller.
L'incarnation 1987
La mécanique des femmes 1992
Illustration : Otto Rudolf Schatz
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire