Après le billet sur Philips Roth, autre référence sous forme d'injonction avec le livre de Stéphane Zagdanski, Noire est la beauté.
Dès les premiers instants, au Saphir, j'ai été saisi par sa grâce d'infante indiquant son bon plaisir: Tu vas bien me lécher, ouh! ça va être très bon!
Peut-être est-ce cela que les Sirènes ont hullulé aux oreilles d'Ulysse? Tu vas bien nous lécher, ouh! ça va être très bon!
Dit
sans dureté, d'un ton empreint d'une tendresse triomphale, telle une
épousée sûre de sa victoire. Je fus ébloui par sa manière
royale de
deviner que dévorer sa fibre fondante, comme un chiot mordillant un os
en caoutchouc en jappant de joie, était le meilleur
moyen de
m'exciter intensément. Ce demi-égoïsme divinatoire et accueillant, la
prédiction de nos jouissances - car son «ça va être
très bon!» me
concernait autant qu'elle, et elle le savait -, enrobés dans le sirop
orangé de son accent africain, comme si elle me
tendait ses
mots-mêmes à lécher, trempés dans sa voix à la fois sirupeuse et
granulée par son timbre éraillé, avec la touche acide, la
griotte de son petit cri posé au sommet de sa phrase..., tout cela agit sur mon cerveau à l'instar d'un philtre.
Je fus heureux de ne pas résister à ce ravissement.
Les
yeux grands ouverts, j'explore la longue fente rasée de Marie. Mes
doigts écartent ses lèvres visqueuses d'excitation, j'enfonce mon
visage, j'aspire son élastique muqueuse vermeille au bon goût légèrement
poivré et vinaigré, je recule un peu mon visage et je saisis ses lèvres
entre les miennes, je mâchonne les deux ouïes moelleuses comme les
champignons noirs gluants et caoutchoutés qu'on sert dans les
restaurants chinois. (...)
Son foutre épais à la saveur de
poisson frais coule dans ma gorge, je le déglutis en gémissant
d'excitation, je replonge violemment mon visage plus avant dans son
vagin, (...)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire