Des taches de rousseurs, un air espiègle, de petits seins. Elle est maternelle et femme quand elle me
récupère au bar bien abimé par trois heures d'Ernest Hemingway le
cocktail du soir.
Je la fais rire avec mon discours sans queue ni
tête, mes cheveux ébouriffés et mon indigne conduite. Je parle de
Jean Ferrat et de cunnilingus libertaire.
Elle s'assoit en face de
moi qui suis à moitié allongé dans son canapé. Elle retire sa culotte
et me la lance à la figure en riant. Elle sent un mélange d'urine et de
sexe excité. Je peux revivre certains moments où je l'ai
senti troublé, son slip en a gardé la trace.
Elle boit un mojito
au champagne, ses jambes écartées elle me montre son minou. Parfois elle
se caresse et se lèche les doigts sucrés et mouillés. Elle
m'invite à la gamahucher. D'abord nature puis mélangée avec le sucre du
mojito. Elle se caresse sa petite poitrine.
La tête me tourne mais
le sucre de son fruit me garde en vie. Elle a peut-être
plusieurs orgasmes mais je ne m'en rappellerais plus.
Photo : Jonathan Leder
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