mercredi 22 février 2017

ODF Janine la rousseote


Un superbe bouquet de poils roux, bien dénommés queue de vache, couvrait la moitié du ventre ! la touffe arrachée n’y manquait pas. Je m’agenouillai pour inspecter les abords du sanctuaire, ils étaient frais et vermeils, à peine entr’ouverts et je me demandais si elle était oui ou non taillée, car mes doigts étaient restés à l’entrée.
(...)
Je mis mon nez sur l’objet, fleurant le repaire, c’était bien le fumet qu’avaient rapporté mes doigts de ces bords explorés, mais plus fort, plus accentué, je ne pus me retenir cependant de mettre un baiser sous le chat, mais fut tout, je n’osai pas aller plus loin, fouiller avec la langue l’intérieur de la cavité, bien que les bords se fussent écartés brusquement sous cette caresse inédite pour eux, et que le bouton qui se montrait maintenant raide à l’entrée, frétillât d’une façon bien engageante.


 
 Michael Howard

La légère ablution que je venais de lui infuser, et le léger bain qu’elle venait de prendre, firent renaître en moi la fantaisie qui m’avait mordu tout à l’heure devant l’objet tentateur, et qui s’était terminé par un simple baiser déposé au bas de l’épaisse toison dorée.

Je la renversai de nouveau sur le bord du lit, et je m’agenouillai devant l’ouverture béante taillée dans la chair vive, exhibant sous le bouquet de poils roux, le joli petit bouton de rose, qui, malgré le récent arrosage, sentait toujours son fruit, exhalant une forte odeur de crevette. Cette senteur, loin de m’arrêter, me grisa, je me collai à ces deux fines lèvres, qui ont gardé la fraîcheur de l’ablution, prenant dans mes dents le petit bouton, le fouettant, le léchant de ma langue, qui trouva là la légère saveur âcre, qui expliquait la crevette.


J’y allais de si bon cœur, que la chaude fille se trémoussa comme une possédée, ses cuisses bondissaient, enserraient ma tête, le bouton raidi, dur comme un petit pois, frétillait vivement, pleurant tout le temps sous cette fête incessante. Je la léchai ainsi pendant dix minutes, on n’aurait pas pu dénombrer les tendres soupirs qu’elle exhala, elle ne discontinuait pas de s’épancher sur mes lèvres.

Odor di femina Amours naturalistes
E.D.
1890 édition Auguste Brancart
Derrière ces initiales se cachent plusieurs auteurs ou pseudonymes : Émile Desjardins, Édouard Demarchin et/ou Edmond Dumoulin.

Ouvrages sur wikisource

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire