mercredi 12 mai 2010

Ouverture

Je veux m'abstraire vers vos cuisses et vos fesses, 
Putains, du seul vrai Dieu seules prêtresses vraies, 
Beautés mûres ou non, flovices ou professes, 
O ne vivre plus qu'en vos fentes et vos raíes!


Vos pieds sont merveilleux, qui ne vont qu'à l'amant, 
Ne reviennent qu'avec l'amant, n'ont de répit 
Qu'au lit pendant l'amour, puis flattent gentiment 
Ceux de l'amant qui, las et soufflant, se tapit.

 Pressés, fleurés, baisés, Iéchés depuis les plantes
Jusqu'aux orteils sucés les uns après les autres, 
Jusqu'aux chevilles, jusqu'aux lacs des veines lentes, 
Pieds plus beaux que des pieds de héros et d'apôtres!

J'aime fort votre bonche et ses jeux gracieux, 
Ceux de la langue et des lèvres et ceux des dents 
Mordillant notre langue et parfois même rnieux, 
Truc presque aussi gentil que de mettre dedans;

Et vos seins, double mont d'orgueil et de luxure 
Entre quels mon orgueil viril parfois se guinde 
Pour s'y gonfler à l'aise et s'y frotter la hure : 
Tel un sanglier ès vaux du Parnasse et du Pinde.

Vos bras, j'adore aussi vos bras si beaux, si blancs, 
Tendres et durs, dodus, nerveux quand faut, et beaux
Et blancs comme vos culs et presque aussi troublants, 
Chauds dans l'amour, après frais coinme des tombeaux.

Et les mains au bout de ces bras, que je les gobe! 
La caresse et la paresse les ont bénies, 
Rameneuses du gland transi qui se dérobe, 
Branleuses aux sollicitudes infinies!

Mais quoi? Tout ce n'est rien, Putains, aux prix de vos 
CuIs et cons dont la vue et le gôut et l'odeur 
Et le toucher font des élus de vos dévots, 
Tabernacles et Saints des Saints de l'impudeur.

C'est pourquoi, mes soeurs, vers vos cuisses et vos fesses
Je veux m'abstraire tout, seules compagnes vraies, 
Beautés mûres ou non, novices ou professes, 
Et ne vivre plus qu'en vos fentes et vos raies.

Verlaine
Ouverture

Pour illustrer ce propos je vous convie à visiter la série The visible vagina

Et parce que la planète est cunnilingus, je vous propose les deux dernières strophes en italien

Ma tutto questo è niente, Puttane, al confronto dei vostri
culi e delle fiche la cui vista e il gusto e l'odore
e il tatto fanno dei vostri devoti degli eletti,
tabernacoli e Santi dell'impudicizia.

Perciò, sorelle, tra le vostre cosce e tra le vostre natiche
voglio perdermi tutto, sole compagne vere,
bellezze mature o no, novizie o professe,
e nelle vostre fessure, nelle vostre pieghe, vivere!

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