Le
joli vocable que ce cunnilingus et ses origines latines. Mais le terme ne vient
pas d'aussi loin. Il a été réinventé à la fin du XIXème siècle par de nouveaux
scientifiques : les sexologues. Une nouvelle discipline invente toujours un
nouveau vocabulaire.
Les
dictionnaires
anglo- saxon ne s'y trompe pas.
1885-90; < New Latin, Latin: one who licks
the vulva, equivalent to cunni- (combining form of cunnus vulva) + -lingus
(derivative of lingere to lick)
Online Etymology Dictionary, © 2010 Douglas Harper
Ces
nouveaux scientifiques vont classer toutes les pratiques sexuelles dans un but à la fois clinique et criminologique. Cette nouvelle discipline trouve sa
légitimité dans le développement des aires urbaines et de l'industrie qui
nécessite un nouveau modèle de contrôle de la sexualité.
Citons
Richard Freiherr von Krafft-Ebing
Psychiatre austro Hongrois (1840-1902) qui en 1886,
publie Psychopathia sexualis
Le cunnilingus de même que le fellare (penem in os mulieris
arrigere) n'ont pas présenté jusqu'ici des symptômes psycho-pathologiques. Ces
horreurs sexuelles ne semblent se rencontrer que chez les débauchés qui,
rassasiés des jouissances sexuelles naturelles, ont vu en même temps
s'affaiblir leur puissance. La pædicatio mulierum ne paraît pas être de nature
psychopathique, mais une pratique d'époux d'un niveau moral très bas qui ont
peur de faire des enfants, ou, on dehors du mariage, de cyniques rassasiés de
jouissances sexuelles.
J'aime bien ce pædicatio mulierum littéralement sodomie de la
femme mariée.
Henry Havelock Ellis (1859-1939) médecin et psychologue
britannique.Il publie en 1898 le 1er des 8 volumes des Études de psychologie
sexuelle. Marié à Edith Lees.
Je
n'ai pas l'intention de discuter ici ni le cunnilingus (application de la
bouche au pudendum femelle), ni la fellation (application de la bouche à
l'organe mâle). L'intermédiaire dans le premier cas est un homme, en cas de
rapports normaux hétérosexuels ; dans le second cas, c'est une femme. Ce ne sont
pas simples phénomènes tactiles, mais ils impliquent plusieurs autres éléments
physiques et psychiques.
Le
cunnilingus était une manifestation très familière aux temps classiques, ce qui
ressort des allusions fréquentes et le plus souvent méprisantes d'Aristophane,
Juvénal, et plusieurs autres auteurs grecs et romains.
Les
Grecs regardaient cette pratique comme d'origine phénicienne, de même qu'on la
regarde maintenant à faux, comme d'origine française. Cette pratique a tendance
à dominer surtout en des périodes de civilisation élevée.
Le
cunnilingus aussi bien que la fellation ont peu d'importance psychologique,
sauf lorsqu'ils sont pratiqués à l'exclusion des rapports sexuels normaux. Dans
ce dernier cas, ils deviennent des perversions, et, comme tels, ils ont
tendance à s'associer à plusieurs conditions de dégénérescence bien que ces
associations ne soient pas nécessaires.
Le
caractère essentiellement normal du cunnilingus et de la fellation, lorsqu'ils
surviennent comme des incidents dans le processus de tumescence, est démontré
par le fait que nombre
L'occurrence
du cunnilingus comme un épisode sexuel de tumescence chez les races humaines
primitives trouve une illustration frappante dans certaine pratique des
indigènes des îles Carolines
C'est
ainsi que l'homme place un morceau de poisson entre les lèvres, tout en
stimulant celles-ci de sa langue et de ses dents, jusqu'au moment où la femme
urine sous l'empire de l'excitation sexuelle.
On
considère que c'est l'indication du moment propice pour avoir des rapports.
Une
telle pratique repose avant tout sur des faits physiologiques, quelle que
puisse être l'opinion qu'on s'en forme d'un point de vue esthétique
Nous
avons dans les lèvres une région frontière, entre peau et membrane muqueuse,
qui est très sensible et ressemble sous bien des rapports à l'orifice
vulvo-vaginal.
L'importance
du baiser est renforcée encore par les mouvements actifs de la langue, qui est
encore plus sensible que les lèvres.
Nulle
part on n'a reconnu cela comme en France, où les lèvres d'une jeune fille sont
religieusement réservées à son amant, à un tel point que parfois des jeunes
filles se figurent que le côté physique tout entier de l'amour ne consiste que
dans un baiser sur la bouche.
mardi 31 octobre 2017
dimanche 8 octobre 2017
Grosz cunnilingus
Je dessinais et peignais par esprit de contradiction et essayais de
convaincre le monde par mon travail qu'il était laid, malade et menteur.
Georges Grosz fut l'un des hommes les plus haïs de l'Allemagne Nazi. Car il va peindre et révéler avant tout le monde la laideur de l'Allemagne de l'entre-deux-guerre, celle de la république de Weimar, le fumier sur lequel va prospérer le nazisme. Laideur de la guerre, du pouvoir, du capitaliste, du bourgeois, de la foule.
Et la beauté de Cape cod et de son épouse
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Georges Grosz fut l'un des hommes les plus haïs de l'Allemagne Nazi. Car il va peindre et révéler avant tout le monde la laideur de l'Allemagne de l'entre-deux-guerre, celle de la république de Weimar, le fumier sur lequel va prospérer le nazisme. Laideur de la guerre, du pouvoir, du capitaliste, du bourgeois, de la foule.
Et la beauté de Cape cod et de son épouse
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samedi 7 octobre 2017
lundi 2 octobre 2017
Acrostiche
D ans le lit maculé de foutre et de salive
E ve nue en chaleur et le ventre écumant
U nit sa belle bouche au con de son amant
X avière aux poils crépus sur une chair olive
G randes, plongeant la tête au gouffre des genoux,
O qu’elles font un couple atroce de femelles
U n couple oroventral bandant jusqu’aux mamelles
G avé de foutre clair et plein d’horreur pour nous
N ous les aimons pourtant, les gougnottes chéries
O uvrant leurs bouches d’ombre et leurs vulves fleuries
T rous d’amour destinés à nos membres virils
T out leur être nous a des grâces embrouillées
E t nous aimons, avec des gestes puérils,
S entir l’odeur des cons sur leurs bouches mouillées.
De Bayreuth à Eisenach, 13 août 1891.
(Écrit en chemin de fer.)
On
retrouve dans ce poème les lieus communs des amours lesbiens vu par un
homme. Une certaine tradition poétique décrivant les lesbiennes comme
des êtres monstrueux (manstrueux).
Illustration : Frollo
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