mardi 9 février 2016

Saturnin gentil moine

A peine se fut-elle montrée nue à mes yeux qu’une chaleur prodigieuse m’enflamma le sang, mon vit banda, mais d’une force inexprimable. Je devins enragé et, m’élançant sur elle, à peine lui donnai-je le temps de se mettre en posture. Je la dévorais ; je ne voyais plus, ne connaissais plus rien : toutes mes idées étaient concentrées dans son con. 
Arrête, mon amour ! s’écria-t-elle en s’arrachant de mes bras ; ne nous pressons pas si fort ; ménageons nos plaisirs, et, puisqu’ils ne durent qu’un instant, rendons-les vifs et délicieux. Mets ta tête à mes pieds, et tes pieds à la mienne. Je le fis. Mets ta langue dans mon con, ajouta-t-elle, et moi je vais mettre ton vit dans ma bouche. Nous y voilà ! Cher ami, que tu me fais de plaisir ! Dieux ! qu’elle m’en faisait aussi ! 
Mon corps étendu sur son corps nageait dans une mer de délices, je lui dardais ma langue le plus avant que je pouvais, j’aurais voulu y mettre la tête, m’y mettre tout entier ! Je suçais son clitoris, j’allais jusqu’au fond puiser un nectar rafraîchissant, plus délicieux mille fois que l’imagination des poètes faisait servir sur la table des dieux par la déesse de la Jeunesse, à moins que ce ne fût le même et que la charmante Hébé ne leur donnât son conin à sucer ; si cela est, tous les éloges qu’ils ont donnés à cette boisson divine sont bien au-dessous de la réalité. 
Quelque critique de mauvaise humeur m’arrêtera ici tout court et me dira : Que buvaient donc les déesses ? Elles suçaient le vit de Ganimède ! Mme Dinville me tenait le derrière serré et je pressais ses fesses : elle me branlait avec la langue et avec les lèvres, je lui en faisais autant ; elle m’avertissait, par de petites secousses et en écartant les cuisses, du plaisir qu’elle ressentait, et les mêmes signes qui m’échappaient lui faisaient connaître celui que j’avais. Modérant où augmentant la vivacité de nos caresses, nous plongions ou nous avancions celui qui devait y mettre le comble ; il vint insensiblement ; alors, nous roidissant, nous serrant avec plus de force, il semblait que nous eussions ramassé toutes les facultés de l’âme pour ne nous occuper que des délices que nous allions goûter. 


Loin d’ici, fouteurs à la glace. 
Dont le vit, effrayé d’aller jusqu’à deux coups, 
Mollit au premier choc et déserte la place ; 
Loin d’ici : mes transports ne sont plus faits pour vous. 

Nous déchargeâmes en même temps ; je pressai dans ce moment, je couvris avec mes lèvres tout le con de ma fouteuse ; je reçus dans ma bouche tout le foutre qui en sortait : je l’avalai ; elle en fit autant de celui qui sortait de mon vit. Le charme se dissipa ; je ne gardai du plaisir que je venais d’avoir qu’une légère idée qui s’évanouit comme l’ombre. Tels sont les plaisirs. 


Histoire de Dom Bougre, portier des Chartreux 1741 attribué à Gervaise de Latouche, avocat au Parlement de Paris, (présenté à la librairie curiosa

Avec cette magnifique illustration anonyme

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