samedi 13 décembre 2014

Junta tu roja boca con la mía

Píntame con tu boca ensangrentada
un cielo del amor,
en un fondo de carne la morada
estrella de dolor.
   

Junta tu roja boca con la mía,
¡oh Estrella la gitana!
Déjame bajo el claro mediodía
consumir la manzana.


Federico Garcia Lorca , Véga de Zujaira, Aout 1920 


Rougis pour moi de ta bouche sanglante
Tout un ciel d’amour
Où sur un fond de chair luit la violette
Etoile des douleurs.


Presse ta bouche pourpre sur la mienne,
Etoile, la gitane !
Et sous l'or solaire du grand midi
Je mordrai à la pomme.

Extrait de Madrigal d'été - Madrigal de verano

mardi 11 novembre 2014

Spumifères cunnilinguistes

Spumifères. Terme qui signifie porteurs d’écume. 40 créatures imaginées par Georges Hugnet entre 1948 et 1950. Il ajouta les textes en 1960.

Ils sont tous dans La vie amoureuse des Spumifères éditée par Biro (Adam Biro) & Cohen. Ouvrage unanimement salué.

Le Matricol odorant

est noble de proportions et d'allure. [...] Dans cette ambiance d'amour, il dégage une subtile et suave odeur que répandent ses tantumergots, nombreuses et belles griffes frissonnant dans les touffes de fourrure de ses membres inférieurs, d'où le qualificatif qui suit son nom. L'acte d'amour revêt à ses yeux le caractère d'un véritable office dont il est le prêtre et l'ordonnateur. Dans le silence, il grabilotte plus qu'il ne chante, il ronronne son hymne d'amour profane et agite en l'air ses tantumergots comme des encensoirs. Puis il s'agenouille et balance la tête, lentement, à droite et à gauche, plusieurs fois, au-dessus du réceptacle de sa volupté. Quand se dessinent les premiers frissons, il écartèle son éprouvelotte, poche qui pend à son nombril, y plonge ses tantumergots et lance sur le corps adoré d'énormes poignées de confetti aux couleurs des plus délicates dont chacun porte le nom de son idole, jusqu'à ce qu'elle meure étouffée.[...] après un certain laps de temps, les confetti remuent, bouillonnent et libèrent un second Matricol, fils du premier, sitôt conçu sitôt né et sitôt né sitôt adulte, qui, à son tour, s'éloigne en grabilottant. (Lunettes rouges)


La Roscote Givrée

Le Minoseur Hésitant

Ubu Gallery
Sus au vieux monde
Shige
Petite mélancolie

jeudi 6 novembre 2014

Le déjeuner à la fourrure

Meret Oppenheim fait partie de l'histoire de l'art depuis la création en 1936 de son « objet-fétiche »  qui avait tant impressionné  André Breton. C'est lui qui fait le lien avec le déjeuner sur l'herbe d'Edouard Manet et son érotisme subconscient et nomme l’œuvre Le déjeuner en fourrure. La tasse que l'on porte à la bouche se couvre d'un délicate fourrure.

J’avais à la maison une fourrure très mince à poils ras, c’était une gazelle chinoise. 
  
Ma gouvernante, my nurse, mein Kindermädchen peut être vu comme un plat de cuisse de pintade ou également une forme de femme, de bondage, sexe et anus offert.


Et que dire de Bon appétit, Marcel




Et pour le plaisir les photos Erotique Voilée de Man Ray

dimanche 2 novembre 2014

Illustratrice

Comme d'autres avant elle, notamment Rojan, Nicole Claveloux est connu pour ses illustrations de livres pour enfants avant de réaliser les illustrations érotiques.

 Illustration pour la grammaire érotique de Jacques Ouimet aux éditions Musardine

Et ci dessous illustrations  Les frasques d'une femme "fidèle" de
Roseline Parny éditions Sabine Fournier






samedi 1 novembre 2014

Ta bouche Sua boca

Direction le Portugal avec Julião Sarmento

On sent dans ce baiser le toucher, l'odorat et le goût.
 
julia 3893229418
juliao sarmento serralves 17
Julião Sarmento

Cette bouche appartient-elle à la femme sans visage à la robe noire?

julia_o_sarmento_serralves_2juliao sarmento serralves 10 - une femme seule dans uns bibliotèque, 2011

mercredi 29 octobre 2014

Le ventre de la putain

Salut, grosse Putain, dont les larges gargouilles
Ont fait éjaculer trois générations,
Et dont la vieille main tripota plus de couilles
Qu’il n’est d’étoiles d’or aux constellations !
J’aime tes gros tétons, ton gros cul, ton gros ventre,
Ton nombril au milieu, noir et creux comme un antre
Où s’emmagasina la poussière des temps,
Ta peau moite et gonflée, et qu’on dirait une outre,
Que des troupeaux de vits injectèrent de foutre
Dont la viscosité suinte à travers tes flancs !

Ça, monte sur ton lit sans te laver la cuisse ;
Je ne redoute pas le flux de ta matrice ;
Nous allons, s’il te plaît, faire soixante-neuf !
J’ai besoin de sentir, ainsi qu’on hume un œuf,
Avec l’acre saveur des anciennes urines,
Glisser en mon gosier les baves de ton con,
Tandis que ton anus énorme et rubicond
D’une vesse furtive égaye mes narines !
Je ne descendrai point aux profondeurs des puits ;
Mais je veux, étreignant ton ventre qui chantonne,
Boire ta jouissance à son double pertuis
Comme boit un ivrogne au vagin d’une tonne !
Les vins qui sont très vieux ont toujours plus de goût !
En ta bouche à chicots, pareille aux trous d’égout,
Prends mon braquemard dur et gros comme une poutre.
Promène ta gencive autour du gland nerveux !
Enfonce-moi deux doigts dans le cul si tu veux !
Surtout ne crache pas quand partira le foutre !

69 par Guy de Maupassant comme un hommage à sa vérole

J'ai la vérole ! enfin ! la vraie !! pas la méprisable chaudepisse, pas l'ecclésiastique christalline, pas les bourgeoises crêtes de coq ou les légumineux choux fleurs - non - non, la grande vérole, celle dont est mort François Ier. La vérole majestueuse et simple ; l'élégante siphilis dont l'étymologie est : Sus - Cochon - et [phileos] φίλος J'aime - ce qui veut dire indistinctement : j'aime les cochons, ou : les cochons m'aiment, ou : j'aime à la manière des cochons.

Guy de Maupassant à Robert Pinchon dit La Tôque 2 mars 1877 

Image du film Phantasme de Jean Rollin 1975

Imaginons Balzac

- Madame, vous êtes ma muse, mon seul soutien, mon amour. Honoré se jette aux genoux de sa maitresse

- Honoré, vous êtes fou, voulez-vous laissez là vos enfantillages, dois-je vous rappeler que j'ai 45 ans et que vous en avez vingt.

Balzac est un taureau plein d'amour, de sensibilité, Antoinette de Berny sait qu'elle doit céder pour être pleinement aimé de cet homme fougueux, sensible et sincère. Il n'y a que le dernier amour d'une femme qui satisfasse le premier d'un homme.

Alors quand Balzac au pied de sa maîtresse lui soulève le jupon, lui retire son pantalon et enfouit sa tête entre ses fines cuisses, elle lui offre son sexe, penche la tête en arrière et se laisse aller à l'envahissante jouissance, pendant que Balzac psalmodie Laure, Dilecta Laure.


Est-ce dans le lit de la duchesse d'Abrantès que Balzac gamahuche en lui demandant de lui raconter une nouvelle fois sa relation avec le comte de Metternich?

Est-ce dans une voiture sur le chemin de Turin, qu'il culbute et lèche le sexe de Caroline Pétiniaud dite Claire Brunne alors qu'elle est déguisée en page?



Est-ce dans le somptueux appartement du 13 rue des Batailles à Chaillot qu'il pose ses lèvres entre les cuisses de la comtesse Guidoboni-Visconti né Frances-Sarah Lovell?

La comtesse : mon chère amant, savez-vous qu'elle est la position dont le tout Paris parle en ce moment?
Balzac : je vous laisse me la conter
La comtesse : il s'agit du baiser entre les jambes, qui parait-il est à la fois délicieux pour elle comme pour lui. Sauriez-vous me faire jouir par ce moyen?
Balzac : personne ne pourra dire que j'ai fait Peines de cœur d’une chatte anglaise. Ce serait improper.

A la mort de Balzac (après celle de Stendhal), le sexe apparaitra de plus en plus dans la littérature.


mardi 28 octobre 2014

Pamela avale

Pamela me caresse le gland de ses lèvres mouillées, d'une caresse de la gauche vers la droite, elle avale le gland avant qu'il n'arrive à l'extrémité de sa bouche, puis encore de ses lèvres mouillées de la droite vers la gauche, elle avale de nouveau le gland turgescent


Pamela avale, et je me pâme et là avale et je me pâme et là avale et je me pâme et là...

Avant que je jouisse elle me fait boire sa mouille au bord de son sexe inondée du plaisir qu'elle a donné.

D'une dernière et simple caresse Pamela fera jaillir le sperme comme l'eau du geyser du plaisir qu'elle a donné.


dimanche 26 octobre 2014

Glottinage

Merveilleux Apollinaire, le plus visionnaire des hommes.
Habituez-vous comme moi
À ces prodiges que j’annonce
À la bonté qui va régner
À la souffrance que j’endure
Et vous connaîtrez l’avenir


Extrait des onzes milles verges

HÉLÈNE – Ah ! c’est bon, je sens ta langue dans la raie de mon cul !... Elle entre et fouille les plis de ma rosette. Ne le déplisse pas trop le pauvre troufignon, n’est-ce pas, Mony ? Tiens, je te fais beau cul. Ah ! tu as fourré ta figure entière entre mes fesses… Tiens, je pète… Je te demande pardon, je n’ai pas pu me retenir !… Ah ! tes moustaches me piquent et tu baves… cochon… tu baves. Donne-la-moi, ta grosse bitte, que je la suce… j’ai soif…

MONY – Ah ! Hélène, comme ta langue est habile. Si tu enseignes aussi bien l’orthographe que tu tailles les plumes tu dois être une institutrice épatante… Oh ! tu me picotes le trou du gland avec la langue… Maintenant, je la sens à la base du gland… tu nettoyes le repli avec ta langue chaude. Ah ! fellatrice sans pareille, tu glottines incomparablement !… Ne suce pas si fort. Tu me prends le gland entier dans ta petite bouche. Tu me fais mal ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Tu me chatouilles tout le vit … Ah ! Ah ! Ne m’écrase pas les couilles… tes dents sont pointues… C’est ça, reprend la tête du nœud, c’est là qu’il faut travailler… Tu l’aimes bien, le gland ?… petite truie… Ah ! Ah !… Ah !… Ah !… je… dé…charge… cochonne… elle a tout avalé… Tiens, donne-le-moi, ton gros con, que je te gamahuche pendant que je rebanderai…

HÉLÈNE – Va plus fort… Agite bien ta langue sur mon bouton… Le sens-tu grossir mon clitoris… dis… fais-moi les ciseaux… C’est ça… Enfonce bien le pouce dans le con et l’index dans le cul. Ah ! c’est bon !… c’est bon !… Tiens ! entends-tu mon ventre qui gargouille de plaisir… C’est ça ! ta main gauche sur mon nichon gauche… Ecrase la fraise… Je jouis… Tiens !… les sens-tu mes tours de cul, mes coups de reins, salaud ! c’est bon… viens me baiser. Donne-moi vite ta bitte pour que je la suce pour la faire rebander dur, plaçons-nous en 69, toi sur moi…

Mony et Hélène déchargèrent en même temps. Il lui nettoya ensuite le con avec la langue et elle lui en fit autant pour le vit.

samedi 25 octobre 2014

Supplément à l'élogue du con


Sur un vit comme il faut, qu'un con a de vertu!
Peut-il bander et passer outre?
J'ignore, Dieu merci! le mal d'avoir foutu. 

Mais je connais le bien de foutre.
C'était hier, c'est aujourd'hui,
Toujours je baiserai, je foutrai pour mieux dire. 

Je suis né par le con, je périrai par lui;
C'est mon aimant que le con, il m'attire:
Ma langue (ineffable douceur!) 

D'un con frais, d'un con pur est la seconde éponge. 
Aussi je le prépare, et lorsque je m'y plonge,
Les plus heureux du monde envieraient mon bonheur. 



L'arétin français pseudo traduction des Sonetti Lussuriosi de Pierre Arétin Pietro Aretino (1492 – 1556) par Félix Nogaret (1740 - 1831) .

Ce texte de 1787 démontre que le libertinage français du XVIII est sous l'influence de l'oeuvre de l'auteur de la renaissance. 

L'arétin est devenu un genre de livre : recueil de gravures figurant des positions sexuelles. Je ne sais pas si à l'époque de youporn cela a encore une certaine notoriété.

Le XXème siècle aussi n'oubliera pas le précurseur italien du langage pornographique :

Son portrait par Maupassant qui n'oublie pas de préciser qu'il est contemporain de Rabelais (sur wikipédia on mentionne plutôt Titien)

Préface de la traduction Française par Apollinaire bien sur, qui présentera également l’éloge du con de Baffo.

 

Voleur de foutre

A peine est-il disparu que Dorval entre.
— Vous êtes délicieuse, mon ange ! s’écrie-t-il en m’embrassant, je n’ai rien perdu de votre manœuvre ; voyez, poursuivit-il en me montrant un vit plus dur qu’une barre de fer, voyez l’état où votre procédé m’a mis.
Et se précipitant avec moi sur le canapé, je vis que la manie de ce libertin était de dérober avec sa bouche le foutre qui venait de m’être lancé dans le con. Il le pompa avec tant d’art, frétilla si délicieusement avec sa langue sur tous les bords, et jusqu’au fond de ma matrice, que je l’inondai moi-même… mille fois plutôt peut-être en raison de la singulière action où je venais de me livrer, en raison du personnage qui venait de me la faire commettre, qu’à cause du plaisir que je recevais de lui ; car, à quelque point qu’elles affectassent mon physique, mon moral, je ne puis le cacher, était encore bien plus ému de l’horreur gratuite que les séductions de Fatime et de Dorval me faisaient aussi délicieusement entreprendre.
Dorval ne déchargea point.

Histoire de Juliette 1799 Sade
La phrase sadienne est parfois complexe


il se courbe de même entre les cuisse de Fatime, et va pomper de la même manière le foutre perdu par Conrad ; il s’empare du vol et, les deux bons Germains dans leur lit, nous passons dans un cabinet délicieux où Dorval, après avoir déchargé une seconde fois dans le con de Fatime en me gamahuchant, nous expose de la manière suivante l’apologie de ses goûts singuliers.



Ici débute le discours de Dorval sur la propriété et le vol. S'il y a une loi naturelle c'est le vol.

le vol est sa (la nature) loi la plus chère, qu’elle en compose l’instinct des animaux. Ce n’est que par des vols perpétuels qu’ils parviennent à se conserver, que par des usurpations sans nombre qu’ils soutiennent leur vie.
 
En remontant à l’origine du droit de propriété, on arrive nécessairement à l’usurpation. 
 
Qui volait plus que nos financiers ! En voulez-vous un exemple pris dans le dernier siècle ?
La France contient neuf cents millions d’espèces ; sur la fin du règne de Louis XIV, le peuple payait sept cent cinquante millions d’impôts par an, et il n’en entrait que deux cent cinquante millions dans les coffres du roi : voilà donc cinq cents millions de volés ! 

dimanche 12 octobre 2014

Georges Villa par le menu

Georges Villa était une figure du Montmartre des Années folles, connu pour ses caricatures et pour ses portraits ainsi que pour ses dessins érotiques au réalisme renforcé par l'utilisation du fusain et du pastel.



dimanche 5 octobre 2014

Baisers révolutionnaires

Nerciat (1739-1800) Sade (1740-1814) Mirabeau (1749-1791) les grands libertins pré-révolutionnaires. Indomptable, Gabriel dès ces 17 ans séjourne en prison sous les injonctions de son père. Au donjon de Vincennes entre 1777 et 1780, il écrit le libertin de qualité, Erotika Biblion et peut être le rideau levé ou l'éducation de Laure.

Laure raconte son éducation dans une longue lettre à son amie Eugénie. De beaux passages exaltent les plaisirs de la bouche :

Fille divine, tu m’enchantes, la nature et l’amour ont pris plaisir à former tes grâces ; partout en toi séjourne la volupté, elle se présente avec mille attraits différents dans toutes les parties de ton corps ; dans une belle femme qu’on adore, et qui paie d’un semblable amour, mains, bouche, aisselles, tétons, cul, tout est con.



 Quelquefois il se mettait sur moi, sa tête entre mes cuisses et la mienne entre ses genoux ; il couvrait de sa bouche ouverte et brûlante toutes les lèvres de mon con ; il les suçait, il enfonçait sa langue entre deux, du bout il branlait mon clitoris, tandis qu’avec son doigt ou le godemiché il animait, il inondait l’intérieur. Je suçais moi-même la tête de son vit ; je la pressais de mes lèvres ; je la chatouillais de ma langue ; je l’enfonçais tout entier, je l’aurais avalé. Je caressais ses couilles, son ventre, ses cuisses et ses fesses. Tout est plaisir, charmes, délices, chère amie, quand on s’aime aussi tendrement et avec autant de passion. 


Quand Laure rencontre Eugénie à la mort de son père, son éducation est faite elle a connaissance des voluptés de l'amour mais elle est aussi avertie des dangers du dévergondage sans limite.

Tes attraits répandirent sur ma langue tous les éloges que tu méritais si bien. Ton sein, ta taille, tes fesses, tes cuisses, ta motte et ta peau, tout en fut un sujet pour moi.


Le passage où Eugénie fait l'amour au travers des grilles du couvent est aussi pitoresque.

Ton petit conin, encadré dans un des carreaux de la grille, était un tableau vivant qui l’enchantait. Il lui donna cent baisers.

Dans la vraie vie, Mirabeau et Sophie de Monnier seront séparés par les lois de l'ancien régime.

Mirabeau usera de sa langue pour y mettre fin.

dimanche 21 septembre 2014

Sensille

De tes hanches à tes pieds
je veux faire un long voyage

Moi, plus petit qu’un insecte

Je vais parmi ces collines,
elles sont couleur d’avoine
avec des traces légères
que je suis seul à connaître,
des centimètres roussis,
de blafardes perspectives.


Là se dresse une montagne.
Jamais je n’en sortirai.
Ô quelle mousse géante!
Et un cratère, une rose
de feu mouillé de rosée!

par tes jambes je descends


...







De tus caderas a tus pies
quiero hacer un largo viaje.
Soy más pequeño que un insecto.
Voy por estas colinas,
son de color de avena,
tienen delgadas huellas
que sólo yo conozco,
centímetros quemados,
pálidas perspectivas.
Aquí hay una montaña.
No saldré nunca de ella.
Oh qué musgo gigante!
Y un cráter, una rosa
de fuego humedecido!


Pablo Neruda
L'insecte
Recueil les vers du capitaine partie le désir



Die mausefalle en anglais Mousetrap en français la souricière.

L'occasion de vous proposer une autre mariée de Paul Emile Bécat

lundi 11 août 2014

J'passe l'oral sans hardy

Vénus Parole de Gérard Manset de l'album Bleu pétrole d'Alain Bashung (2008)

Depuis Gaby et vertige de l'amour une génération est devenue accro aux jeux de mots de Bashung et de ses paroliers Boris Bergman, Jean Fauque et ici Gérard Manset. Dans l’expression toute faite, le lieu commun, il suffit de changer un mot pour que jaillisse la poésie de l’étincelle – comme dans le heurt de deux pierres. Ce jeu serait dérisoire s’il ne produisait une étrange et fugace beauté, aussitôt retombée dans la nuit. (Camera lucida)


Là un dard venimeux
Là un socle trompeur
Plus loin
Une souche à demi-trempée
Dans un liquide saumâtre
Plein de décoctions d'acide…
Qui vous rongerait les os
Et puis...
L'inévitable clairière amie
Vaste, accueillante
Les fruits à portée de main
Et les délices divers
Dissimulés dans les entrailles d'une canopée
Plus haut que les nues…

Elle est née des caprices
Elle est née des caprices
Pommes d'or, pêches de diamant
Pommes d'or, pêches de diamant
Des cerises qui rosissaient ou grossissaient
Lorsque deux doigts s'en emparaient
Et leurs feuilles enveloppantes
La pluie et la rosée
La pluie et la rosée

Toutes ces choses avec lesquelles
Il était bon d'aller
Guidé par une étoile
Peut-être celle-là
Première à éclairer la nuit
Première à éclairer la nuit
Première à éclairer la nuit
Vénus
Vénus
Vénus

Là un dard venimeux
Là un socle trompeur
Plus loin
Une souche à demi-trempée
Dans un liquide saumâtre et d'acide…
Probablement qui vous rongerait les os
Et puis les fruits à portée de main
Et les délices divers
Dissimulés dans les entrailles d'une canopée

Elle est née des caprices
Elle est née des caprices
Pommes d'or, pêches de diamant
Pommes d'or, pêches de diamant
Et ces cerises qui grossissaient lorsque...

La pluie et la rosée
Toutes ces choses
Guidées par une étoile
Guidées par une étoile
Première à éclairer la nuit
Vénus
Vénus
Vénus
Vénus

Elle est née des caprices
Elle est née des caprices
Pommes d'or, pêches de diamant
Pommes d'or, pêches de diamant
Et ces cerises qui grossissaient lorsque...

La pluie et la rosée
Toutes ces choses
Guidées par une étoile
Guidées par une étoile
Première à éclairer la nuit
Vénus
Vénus
Vénus
Vénus

dimanche 10 août 2014

Swing low, down low, sweet chariot

Un peu de musique encore avec the Gossip pour ce swing low, gospel revisité par la grande Beth Ditto.


Better make it good
Better make it now
Well baby, we'll shake it hard
Nobody has to know
Sweet baby, mama's baby
There's only one thing
That could make you my lady
Swing low, down low, sweet chariot
If you know what I mean
I'll say it fast
Like you never seen
Sweet baby, mama's baby
There's only one thing
That could make you my lady
Swing low, down low, sweet chariot
Make it, uh, uh, good
Make, make it, make it now
Make it, uh, oh yeah
We'll keep our secret, hon'
Way down low
Between me and you, girl
Nobody has to know
Sweet baby, mama's Baby
There's only one thing
That could make you my lady
Swing low, down low, sweet chariot

Et aussi sucré le Sugar des bikini kill (1989-1997) groupe phare du mouvement des riott grrrl. Don't need you the herstory of riott grrrl.

Kathleen Hanna  Our songs mixed feminist theory with the realities of our lives and were meant to inspire more girls to participate in the music scene.


Retour dans les années 90


Son est meilleur ici mais revoir cette scène underground est plus savoureuse.


Oh baby I want you, you're so fucking big
You're so big and hard
You've got such a big cock
Push it in deeper now
Oh deeper, harder
I'm almost cumming
I'm almost cumming

Oh woh woh woh
Sugar
I can almost reach mine now
Sugar...

I'm a self-fulfilling porno queen...yeah
I mimic out your every fucking fantasy yeah! yeah!
And now, and now, in my head I'm on my knees..
Oh baby...why can't I ever get my! sugar?....

What are you afraid of?
who are you afraid of?
What are you afraid of?
who are you afraid of?
oh woh woh woh woh Sugar
I won't play girl to your boy no more, sugar
I want mine right here right now, baby sugar
I can almost reach it now now now
Sugar 

Mojandolo todo

Pour un blog planétaire, la langue espagnole l'une des plus belles du monde n'est pas assez représentée.

J'ai donc fais des recherches pour trouver cette oeuvre de Luis Eduardo Aute Mojandolo todo.

Ami(e)s si vous connaissez d'autres oeuvres dans toutes les langues je suis preneur.


Tendida
con los muslos como alas abiertas
dispuestas al vuelo
me incitas me invitas a viajar
por lácteas vías
y negros agujeros
levemente desvelados
por tu mano que juega
con pudores y sudores
enjugando entre pétalos de carne el estigma
de tu flor mas desnuda
mojándolo todo
mojándolo todo
volando por universos de licor.

Húmedas llamas
los labios que con tus dedos
delicadamente delatas, dilatas para mí
mostrándome obscena la cueva del milagro
por donde emana el líquido rayo
de la vida incandescente fuente,
lechosa lava salpicaduras de agua
profunda que inunda
mojándolo todo
mojándolo todo
volando por universos de licor.
mojándolo todo

Mi boca
besando tus labios incendiados
se dispone a beber
en tu cáliz de polen y licor
y, entre zumos y zumbidos
de olas y alas,
libidinosamente libar
el néctar
de la flor de tus mareas...
lamiendo la miel salada que te fluye
y quema mi lengua que vibra, lasciva,
entre savia y saliva
mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor.

Mis alas
de cera batiendo, combatiendo
tu fuego en oleadas
de ardientes espumas y plumas
e Icaro volando
tan alto, tan alto
que a punto de entrar en el jardín del Edén
fundido su vuelo por tu derramado sol
cae como el angel exterminado
al mar de los naufragios
mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor..

mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor...
Tendida
con los muslos como alas abiertas
dispuestas al vuelo
me incitas me invitas a viajar
por lácteas vías
y negros agujeros
levemente desvelados
por tu mano que juega
con pudores y sudores
enjugando entre pétalos de carne el estigma
de tu flor mas desnuda
mojándolo todo
mojándolo todo
volando por universos de licor.

Húmedas llamas
los labios que con tus dedos
delicadamente delatas, dilatas para mí
mostrándome obscena la cueva del milagro
por donde emana el líquido rayo
de la vida incandescente fuente,
lechosa lava salpicaduras de agua
profunda que inunda
mojándolo todo
mojándolo todo
volando por universos de licor.
mojándolo todo

Mi boca
besando tus labios incendiados
se dispone a beber
en tu cáliz de polen y licor
y, entre zumos y zumbidos
de olas y alas,
libidinosamente libar
el néctar
de la flor de tus mareas...
lamiendo la miel salada que te fluye
y quema mi lengua que vibra, lasciva,
entre savia y saliva
mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor.

Mis alas
de cera batiendo, combatiendo
tu fuego en oleadas
de ardientes espumas y plumas
e Icaro volando
tan alto, tan alto
que a punto de entrar en el jardín del Edén
fundido su vuelo por tu derramado sol
cae como el angel exterminado
al mar de los naufragios
mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor..

mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor...
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Tendida
con los muslos como alas abiertas
dispuestas al vuelo
me incitas me invitas a viajar
por lácteas vías
y negros agujeros
levemente desvelados
por tu mano que juega
con pudores y sudores
enjugando entre pétalos de carne el estigma
de tu flor mas desnuda
mojándolo todo
mojándolo todo
volando por universos de licor.

Húmedas llamas
los labios que con tus dedos
delicadamente delatas, dilatas para mí
mostrándome obscena la cueva del milagro
por donde emana el líquido rayo
de la vida incandescente fuente,
lechosa lava salpicaduras de agua
profunda que inunda
mojándolo todo
mojándolo todo
volando por universos de licor.
mojándolo todo

Mi boca
besando tus labios incendiados
se dispone a beber
en tu cáliz de polen y licor
y, entre zumos y zumbidos
de olas y alas,
libidinosamente libar
el néctar
de la flor de tus mareas...
lamiendo la miel salada que te fluye
y quema mi lengua que vibra, lasciva,
entre savia y saliva
mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor.

Mis alas
de cera batiendo, combatiendo
tu fuego en oleadas
de ardientes espumas y plumas
e Icaro volando
tan alto, tan alto
que a punto de entrar en el jardín del Edén
fundido su vuelo por tu derramado sol
cae como el angel exterminado
al mar de los naufragios
mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor..

mojándolo todo,
mojándolo todo,
volando por universos de licor...
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samedi 9 août 2014

La bouche de l’homme

La bouche de l’homme n’est vraiment vivante
Que quand elle s’enfonce entre deux cuisses
 pour y chercher un sexe
qui se laisse découvrir comme un fruit dans l’herbe


  
La main de l’homme n’est vraiment vivante
Que quand elle s’enfonce entre deux cuisses
 pour y chercher un sexe
qui se laisse découvrir comme un fruit dans l’herbe 

Lucien Becker (1911-1984)

Le désir n'a pas de légende

Je cherche dans ta bouche la source



du fleuve souterrain qui te parcourt
en rejetant en haut des cuisses
son écume de plante fraîchement coupée.

Lucien Becker 

vendredi 25 juillet 2014

Cunni performance artistique

Requiem de k r buxey présenté en 2007 à l'exposition "Seduced, art and sex from Antiquity to now", Barbican Art Gallery, Londres.



Requiem de l'Anglaise k r buxey  une des seules oeuvres contempo­raines montrées au Barbican qui ­célèbrent ouvertement - et ensemble - l'amour et la sexualité. On y voit l'artiste, cadrée au seul niveau du ­visage, réagir aux caresses de son ami - un cunnilingus, en bon latin. Exhibitionnisme ? Sans doute. Et narcissisme aussi, c'est le propre de notre société. Mais contre ce petit pan de mur blanc, ce sont tous les visages de femmes dans l'histoire de l'art qui défilent sous nos yeux - l'extase, la souffrance, l'effroi, la ­volupté, le désir, le plaisir, le sourire rassasié... Tous sauf le plus courant : celui de la femme objet sexuel, ­mi-résistante mi-consentante, prise ou sur le point de l'être. k r buxey, petite soeur de Minerve et de Danaé, de ­Venus et de Léda, mais surtout d'Olympia, cette Olympia de Manet (1863) qui, nue sur le divan comme tant d'autres avant elle, fixe notre ­regard et ­l'interroge de ses yeux sombres - s'offre, s'échappe, décide, certaine de s'appartenir. Telerama



39 minutes de vibrations avec le requiem de Gabriel Fauré bande son accompagnant la vidéaste dans sa performance qui répondent au 35 minutes du blow job d'Andy Warhol's de 1964

dimanche 20 juillet 2014

Selfie lingus

La technique du selfie ne pouvait pas échapper à la pratique du cunni. Phénomène féminin?






En ce qui concerne le vrai self lingus ou autolingus, il faut faire preuve de souplesse.