lundi 30 décembre 2013

Germaine moissonneuse de Courbet

A quel plaisir de découvrir un nouvel auteur, par la grâce du cabinotier. Il s'agit d'André Hardellet et de son oeuvre Lourdes, lentes publié en 1969. De l'évocation de l'enfance et de Germaine.

Nous avons tous du génie dans la position horizontale et les yeux clos. Quelles foulées d'une inimitable aisance sur la cendrée du sommeil ! À moi le survol des fougères d'enfance et des chemins de la terre buissonnière, dont le ternie ne peut être que le cul merveilleusement énorme, consentant, d'une moissonneuse qui a sombré en bordure du bois. Ses cuisses bien écartées, la figue au soleil, mûre, juteuse, en sueur, fondue et confondue dans le rut de Messidor. Une moissonneuse de Courbet, courbe, renflée, seule, bonne comme le bon pain, tiède, profonde et quine dirait jamais NON. C'est elle que nous poursuivions au bout des jeudis, par-delà le mystère de la forêt, tombé palpable et noir, vers midi, quand les champs aperçus entre des branches ne montrent plus que des charrues dételées, des tracteurs à l'arrêt, des bandes de pies. Nous savions bien ce que nous faisions, hypocrites batteurs de buissons, chercheurs de sources : quelle autre fontaine, jamais, qu'au plus secret du blond, du delta paradisiaque ! Nous revenions le soir  barbouillés de mûres, hirsutes, les jambes griffées par les ronces, bredouilles.


 Illustration Georges Pichard
Notre première fois on l'imagine dans les bras d'une femme de Pichard

dimanche 29 décembre 2013

Cunnilingus fatal


Nous avons déjà traité de ce thème du cunnilingus mortel Vampire's cunnilingus, Jennifer's body ou teeth.

Norinumi Suzuki cinéaste japonais des studio TOEI en fait également un thème dans deux de ces films majeurs du genre pinku eiga : sex & fury et le couvent de la bête sacrée.

Sex and fury : A la recherche des assassins de son père qui a eu l’excellente idée de semer quelques indices avant d’expirer (soit trois cartes représentant un cerf, un sanglier et un papillon), Ocho, joueuse professionnelle, ne reculera devant aucun sacrifice pour tuer tous les affreux. L’un d’entre eux, résolument abject, autoproclamé spécialiste de la défloration de vierges, mourra notamment des suites d’un cunnilingus fatal.

Cette histoire vous parle? On pense bien sur à Kill Bill de Quentin Tarantino que nous avons déjà identifié dans ce blog pour les dialogues de Pulp Fiction.
Ce film est soutenu par les prestations de Reiko Ike et Christina Lindberg il ne se passe pas un combat sans que l’athlétique Reiko ne finisse invariablement entièrement nue. Alléchant, n'est-ce pas!


SEX AND FURY par gregwallace

Dans le couvent de la bête sacrée 2 nonnes se vautre dans la luxure Tandis que l’une d’elle pratique un cunnilingus sur sa partenaire, un jeu de montage vient expliciter la scène de façon évidente et osée (une langue s’affaire entre deux doigts), pour éviter de tomber dans la pornographie.
Le couvent de la bête sacrée fait également partie des genres Femmes en prison et films de nonnes nunsploitation


 

Le cunni de Fantomas

Cinéma, performance, extrait de skin de Elin Magnusson. L'un des douze courts de Dirty Diaries projet de Mia Engberg. Origine Suède garantie.


L'amour voilé, extrait de Dirty Diaries

samedi 28 décembre 2013

Mousse tâche intime

Comme nous l'avons souligné dans un précédent billet André de Nerciat est l'un des grands inventeurs du cunnilingus. Je vous donne à lire ce dialogue de La Matinée libertine de 1787.

CÉCILE - Ce sont vos poils, madame, qui me chatouillent le nez... Et puis, dans ce moment, il m’est venu la plus drôle d’idée... (Elle reprend la besogne.)
LA COMTESSE - Eh! pense à ce que tu fais. (Cécile rit de nouveau de toute sa force.) Encore !
CÉCILE, riant - Avouez donc, madame, que tandis que je vous fais cela, je dois avoir l’air d’un grenadier avec ces épaisses moustaches ? Car, en vérité, quand j’ai le museau collé là-dessus, ces crocs épais et frisés sont autant à moi qu’à vous.
LA COMTESSE - L’extravagante ! Elle me ferait rire aussi, si je n’avais pas à faire mieux. Encore un peu de complaisance, bijou ?
CÉCILE - Je m’y remets bien vite, et quoi qu’il arrive, je ne ris plus.
LA COMTESSE, après un moment de silence - Là... là... Cécile, mon amie, tu es la déesse du bonheur. - (Elle donne à la bouche de Cécile des preuves humides de plaisir).


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On retrouve ce bon goût dans Les Aphrodites, fragments thali-priapiques pour servir à l’histoire du plaisir en 1793.
D'une langue « amoureuse », Belamour « aiguillonne le brûlant bijou » de Célestine , tout comme Limecoeur, qui « assez peu présomptueux d’ailleurs pour ne pas abuser si vite du droit de triompher, se précipite et, collant sa bouche sur l’adorable sillon, lui donne en maître cette magnétique friction que bien des dames préfèrent aux plus solides services ».

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Et dans Le Diable au corps (1803, posthume)

l'extrême excitation du Tréfoncіer à la vue des fesses de la blonde Nicole : « Leur pose est telle […] que le Prélat, au-delà du point de vue immédiat de l’épaisse toison de la brune, dont il se fait une moustache, a de nouveau celui du frais, du blanc, du rond, de l'archi-désirable postérieur de la blonde »  

Les illustrations sont attribuées un peu arbitrairement à Charles Auguste Edelmann. Vous retrouverez un billet sur les illustrateur et la voiture ici.

vendredi 27 décembre 2013

Glottiner ou gamahucher - Le génie d'André de Nerciat

Dans sa thèse sur André-Robert Andréa de Nerciat, né le 17 avril 1739 à Dijon et mort en 1800 à Naples, Julie Paquet de l'université d'Ottawa nous rappelle qu'il fut le grand inventeur du cunnilingus : La fantaisie des mots attestent l'esprit independant, libertin et amoureux du plaisir de Nerciat.

Les illustrations sont de Gaston Trilleau.


Le mot langue donne naissance a langueyeur, d'apres l'ancien et moyen francais langueyer "agiter la langue" (Guiraud).

Le verbe gamahucher, présent dans Lolotte, dans Les Contes polissons, dans Les Aphrodites et dans Le Diable au corps et ses derives gamahucheur et gamahucherie sont egalement des creations de Nerciat. Si les lexicographes (Guiraud, Robert, Ramsay) tentent avec serieux d'en decouvrir l'origine en proposant différentes étymologies, Nerciat, en plus d'en etre l'inventeur, imagine une origine farfelue qu'il precise dans une note de bas de page (Les Aphrodites, fragments thali-priapiques pour servir à l'histoire du plaisir (1793):







Non seulement inventeur langagier, Nerciat semble se preoccuper savamment de l'origine des mots et se presente, avec humour, comme un sémanticien averti. Inventeur des mots glottiner (de glotta, langue) et gamahucher, il s'amuse à instaurer un debat, entre le "censeur"et l'abbe Suconnet, sur la qualite des sources qui servent aux inventions creees afin de nommer cette caresse. Nerciat montre une préférence pour les Orientaux et les Egyptiens qui ont transmis cette pratique sexuelle aux Grecs et aux Francais.



CELESTINE - Eh bien, demande a l'abbe Suconnet un quart d'heure de glottinade.
MADAME DURUT - Qu'est-ce que cela ?
CELESTINE - C'est le nom qu'il lui a plu de donner à sa manoeuvre favorite. Monsieur Suconnet, qui est un docteur, pretend que rien n'est plus significatif, et qu'il convient absolument d'emprunter du grec le nom d'une volupte dont les Grecs nous ont transmis l'usage.
MADAME DURUT - Que le nom nouveau soit grec ou parisien, tant il y a que la gamahucherie (en vieux ) est terriblement bonne. Ces Grecs ont eu bien de l'esprit d'avoir invente cela.
CELESTINE - Et surement l'abbe les surpasse à le pratiquer. Fais-toi glottiner par lui, ma chere Agathe, tu m'en diras des nouvelles !

Les Aphrodites, fragments thali-priapiques pour servir à l'histoire du plaisir (1793)

jeudi 26 décembre 2013

Aus den Memoiren einer Saengerin

Un peu de langue allemande dans ce blog, qui se veut universel avec les Mémoires de Wilhelmine Shroeder-Devrient ou les mémoires d'une cantatrice allemande, Aus den Memoiren einer Saengerin

Comme toujours avec des écrits féminins, son origine est mise en doute mais, pour une fois, pas que l'auteur soit une femme. Guillaume Apollinaire dans son introduction :

Quoi qu'il en soit, on se trouve peut-être en présence d'une rapsodie écrite par un faux mémorialiste, qui aurait réuni à quelques détails, à quelques cancans concernant l'existence de Schrœder-Devrient des histoires de son invention. Peut-être se trouve-t-on aussi en présence de Mémoires authentiquement écrits par une femme, une cantatrice, qui ne serait pas Wilhelmine Schrœder-Devrient. Cette dernière hypothèse paraît d'ailleurs la plus probable, car on ne peut guère douter que ce soit là l'ouvrage d'une femme. Il y a dans les Mémoires trop de renseignements qui paraissent sincères et caractéristiques de la psychologie féminine.

Son portrait : elle fut admirée de Beethoven, Berlioz, Schumann, Liszt ou encore Meyerbeer, mais elle fut l’artiste indispensable de son ami Weber et l’égérie d’un jeune Wagner dont elle marqua au fer rouge la conception du théâtre musical. Rarement personnalité n’aura autant marqué intellectuellement et artistiquement une époque et ses créateurs les plus géniaux.

Le texte est de 1862 ou 1868, il fut traduit en 1913 par Guillaume Apollinaire aidé certainement de Blaise Cendrars. En voici un extrait :

Je n'eus donc pas de peine à pousser Franz a baiser non seulement ma bouche et mes seins, mais à choisir un but plus décisif.

Mais comme l'âme ne peut pas rester tranquille dans un baiser sur la bouche, elle le peut encore moins quand il s'agit de nos autres charmes; et quand mes soupirs, mes palpitations et mes sursauts lui apprirent que j'avais un faible pour cette caresse, il devint même spirituel et me procura une jouissance indescriptible.

Parfois, il semblait vouloir en profiter quand, après le déversement de mon âme, une prostration, un abandon complet me gagnait. Il se soulevait alors et voulait profiter d'une seconde d'inattention.

Chaque fois il fut trompé, car même au moment de l'extase je ne perdais jamais de vue tout ce que je risquais en cédant dans le point principal.
Il descendait alors tout confus du trône qu'il croyait avoir déjà conquis et devait s'adresser là où je pouvais être heureuse sans danger.

Ce que Marguerite m'avait conté de ses jeux secrets avec sa maîtresse, je le goûtais maintenant.
Quand Franz était couché avec sa tête bouclée devant moi, me caressant le cou, le front et les cheveux, je trouvais que sa caresse avait le jeu le plus fou, le plus amusant, me chatouillait, me faisait rire, tâchait même d'être variée autant que possible, et quand tranquillement étendue je jouissais sans inquiétude, je me comparais intérieurement à la baronne et me trouvais beaucoup plus heureuse qu'elle.
Moi j'avais un jeune homme joli et robuste, elle n'avait eu que Marguerite. Je pouvais voir l'influence de mon abandon.
Il était admirable, surtout au moment du plus fort ravissement, quand mon âme rêvait, voluptueuse, et qu'il ne se séparait point de moi, mais au contraire m'aimait plus fortement, comme s'il eût voulu absorber toute ma vie.

Cette espèce de jouissance a toujours eu un attrait extraordinaire pour moi. Cela tient à la passivité complète de la femme qui reçoit les caresses de l'homme et à l'hommage extraordinaire qui est ainsi rendu à ses charmes; d'ailleurs elle est très rare, et surtout quand l'homme a le droit d'exiger davantage. Rien que dans le contact extérieur de la bouche, dans un simple baiser, son effet est plus qu'enivrant; mais si la bouche connaît en outre son devoir ou l'a appris par le tressaillement des parties caressées, je ne sais vraiment si je ne dois pas préférer cette jouissance à toute autre.

D'ailleurs elle dure plus longtemps et ne vous rassasie pas.

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Et pour finir un peu de version originale :

Erst die Hand mit schamhaft weggewendetem Auge, dann den Mund, erst nur oberflächlich küssend, dann nach und nach mehr, endlich das volle von Scheu und Schamhaftigkeit nicht mehr beschränkte Vergnügen. Ich weiß freilich nicht, was Männer fühlen, wenn sie jenen Gegenstand ihrer Begier liebkosen können. Darf ich aber nach dem schließen, was ich empfand, als ich jenes wunderbar gestaltete Werkzeug männlicher Kraft betrachten, liebkosen, drücken, es küssen, an ihm saugen und endlich zu überreichlichem Herausschießen des Lebenssaftes reizen konnte, so ist allerdings die Wollust des Mannes mächtig.

La chose se fit toute seule. D'abord la main, en détournant honteusement les yeux, puis la bouche encore hésitante, mais goûtant peu à peu davantage, et à la fin le plaisir tout entier sans honte et sans vergogne. Je ne sais pas ce que les hommes ressentent quand ils osent caresser tous les objets de leurs vœux. Mais si j'ose en conclure par ce que je ressentis en regardant, caressant, baisant, en faisant toutes les folies imaginables avec tout ce qui m'était dévolu alors, vraiment la volupté de l'homme est alors puissante.

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dimanche 22 décembre 2013

Satyre et faits divers

Dans un hôtel proche de la gare de Clermont-Ferrand, une jeune femme de 19 ans s'est éveillée en pleine nuit pendant qu'un inconnu lui faisait un cunnilingus. Dans un premier temps, elle pensait qu'il s'agissait de son compagnon mais celui-ci dort à poings fermés à coté d'elle. Un peu plus tard dans la nuit, l'homme est pourtant revenu tapoter à la porte de la chambre pour récupérer ses vêtements. Il a finalement été arrêté. Fait divers 1

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Arthur Fisher Satyr Satisfies Nymph (1900)

Au camping La Bagatelle en Avignon, une femme paisiblement endormi sous sa tente se fait réveiller vers 6 h 15, par un individu qui lui léchait l’anus. L’homme, conscient que sa victime était sortie de son sommeil, aurait alors rapidement déguerpi. Après une première enquête des policiers sur le camping, deux autres femmes se sont manifestées expliquant avoir été victimes de caresses durant leur sommeil. La première raconte qu’un individu a passé sa main à travers le hublot de son camping-car et lui a caressé les fesses. La deuxième a été victime d’une palpation des seins, il a passé sa main par l’entrée de la tente avant de lui toucher les seins. Grace aux traces ADN les policiers ont très vite retrouvé l’homme, il a reconnu les faits et a admis avoir besoin de soins médicaux pour contenir ses pulsions. Fait divers 2
 



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Rembrandt van Rijn, Jupiter et Antiope, 1659

Nous avons déjà parlé ici de cette brésilienne s'empoisonnant le pubis pour empoisonner son mari el coño envenenado. Fait divers 3

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Nicolas Poussin Vénus surprise par les satyres

Mais pas de cette histoire qui a fait la une des journaux francais en 2008 : un médecin de Grasse soignait les sciatiques par le cunnilingus afin je cite de lutter contre l'inversion de leurs chakras intimes. Fait divers 4

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Fleur de chair

Est-il dans la nature fleurs plus agréables à la vue, plus ravissantes à l’odorat, plus exquises au goût que celles qui se dressent ou s’ouvrent au bas du mont de Vénus, sous buissons blonds ou bruns ! Fleurs de chair ! fleurs vibrantes ! fleurs juteuses, je vous adore à genoux, je vous respire, je vous mange ! O toi surtout, vit de mon amour, que tu es beau et bon ! pour tout, en tout et toujours ! que je te voie te convulser entre mes doigts, que je te sente palpiter dans ma vulve ou inonder de ta féconde crême les papilles de ma langue et de ma bouche, tu es mon rêve de bonheur, mon bien suprême, mon donneur de paradis ! Je suis à toi toute entière ! Ma chair est ta chose, ta litière … Use, abuse d’elle ! … Je n’ai pas une cavité, un coin, une muqueuse qui n’aient été, pénétrés, frottés, et mouillés par toi ! … (…)”


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Ouvrage condamné par le tribunal de la Seine (Paris) en octobre 1913, comme le premier titre de cette trilogie “Autour d’un mariage”. L’auteur ou l’auteure de ces ouvrages conserve l’anonymat et tout son mystère.
La dédicace imprimée commence ainsi : “Sur les conseils de mon mari, je me suis décidée à publier nos souvenirs de jouissance, que nos amies, qui en ont lu le manuscrit en se branlant, appellent “des chefs-d’oeuvre de cochonnerie”.
Ce livre à caractère pornographique présente le cas d’une femme, qui pour retenir son mari et l’empêcher d’avoir des maîtresses, juge bon de dépasser elle-même la dépravation des professionnelles.

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Mother

samedi 21 décembre 2013

Innocence, Horreur et cunnilingus

Avec Toshio Saeki s'ouvre une fenêtre sur une vision très noire, traumatisante et traumatisée du sexe.
Retour sur le thème d'octopus associé à celui de l'écolière.
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On retrouve cette écolière avec ici le thème important de la tête coupée, détachée du reste du corp.
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Le manque d'intimité et le traumatisme de l'enfance face à la sexualité des parents. Et l'homme dévoreur.
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L'homme dévoreur à la fois de la femme et de l'enfant. Homme monstre.
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Vieillesse monstrueuse abusant de la pureté de la jeunesse
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Jeunesse ne pouvant s'épanouir, l'adulte occupe toute la place du sexe de la jeune femme.
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vendredi 20 décembre 2013

Chagall l'érotisme contrarié

Quoi Marc Chagall, ce peintre de l'amour léger et désincarné sur ce blog pornographique. Sacrilège.

Je ne suis pas à un sacrilège prêt.

Car Chagall est un amoureux de la femme Bella, Virginia et Vava sont de vrais femmes qu'il a adoré.
En 1911, dans ce tableau, n'est-il pas minotaure (comme Picasso) entre les jambes d'une femme? Tableau dédicacé à ma fiancé.

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On y trouve le thème du baiser trés présent dans l'oeuvre de Chagall et sa particularité le baiser inversé (l'anniversaire)
Et s'il peint des couples tendrement enlacés c'est parce que son environnement familial et religieux l'empêche de faire du nue. Chagall avait accroché au mur de sa chambre le dessin d'un nu de Bella ce qui lui valut des remontrances de la part de sa mère, choquée par tant d'impudeur (Kerdonis)
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Vous ne voyez pas un sens caché à cette omniprésence de collerettes en dentelle, d'éventails ou de bouquets de fleurs souvent posés au niveau de son sexe.
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Marc Chagall aurait certainement voulu nous montrer ce qu'il voyait, mais sa censure extrême nous le laisse seulement suggérer.
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Alors je me permets d'imaginer l'Ecuyère rêvée de Chagall en plein cunnilingus.
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jeudi 19 décembre 2013

Beat for it

Les cuisses contiennent l'essence déclare Mardou dans The subterraneans de jack Kerrouac "the thighs contain the essence".
“Men are so crazy, they want the essence, the woman is the essence, there it is right in their hands but they rush off erecting big abstract constructions.”—”You mean they should just stay home with the essence, that is lie under a tree all day with the woman but Mardous that’s an old idea of mine, a lovely idea, I never heard it better expressed and never dreamed.”—”Instead they rush off and have big wars and consider women as prizes instead of human beings, well man I may be in the middle of all this shit but I certainly don’t want any part of it” (in her sweet cultured hip tones of new generation).—"And so having had the essence of her love now I erect big word constructions and thereby betray it really—telling tales of every gossip sheet the washline of the world—and hers, ours, in all two months of our love (I thought) only once-washed as she being a lonely subterranean spent mooningdays and would would go to the laundry with them but suddenly it’s dank late afternoon and too late and the sheets are gray, lovely to me—because soft.—But I cannot in this confession betray the innermosts, the thighs, what the thighs contain—and yet why write?—the thighs contain the essenceyet tho there I should stay and from there I came and’ll eventually return, still I have to rush off and construct construct—for nothing—for Baudelaire poems"
Il reviendra sur cette idée essentielle à la dernière page :
And write this book.
Nor could it have been charming and helpful to her fears and anxieties to have me start out, at the outset of our romance, “kissing her down between the stems”—starting and then suddenly quitting so later in an unguarded drinkingmoment she said, “You suddenly stopped as tho I was—” and the reason I stopped being in itself not as significant as the reason I did it at all, to secure her greater sexual interest, which once tied on with a bow knot, I could dally out of—the warm lovemouth of the woman the womb, being the place for men who love, not... this immature drunkard and egomaniacal... this...knowing as I do from past experience and interior sense, you’ve got to fall down on your knees and beg the woman’s permission, beg the woman’s forgiveness for all your sins, protect her but for God’s sake lover her and lover her all the way in and every way you can.
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Jack Kerouac les souterrains. The uncreative subterranean
Pour le titre du billet
Mardou c'est Alene Lee si magnifique.

mercredi 18 décembre 2013

Tom Poulton The secret english pornographe

Tom Poulton dessinait en secret des dessins pornographiques dans l’Angleterre des années 50-60,  période durant laquelle la pornographie, était sévèrement réprimée. On a découvert son oeuvre après son décès et elle fut publié qu'en 1990.

Michel Koppera lui rend également hommage.

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vendredi 15 novembre 2013

Nouvel Alphabet illustré

Nous avons publié plusieurs alphabets (Alex Székely, et celui de Joseph Apoux nous vous en proposons un nouveau celui de la graphiste Malika Favre, french illustrator qui se représente par une bouche rouge entrouverte comme un oiseau. I am a french illustrator based in London.

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jeudi 14 novembre 2013

CunniLightus

Light avec le photographe Noritoshi Hirakawa
 
“종 교의 교리를 정립하기 위해 4세기에 열린 니케아 공의회는 교리를 정립하는 동시에 지금까지 서구 사회의 의식을 지배하는 세계관을 만들어 내었다. 바로 인간의 원죄에 관한 것이다. 원죄 개념은 인간을 태어난 때부터 부정적인 존재로 보는 관점이라고 할 수 있다. 인간이 타고난 본성을 부정함으로써, 이에 섹슈얼리티도 부정적인 것이 되었다. 그 이래로 인간의 본성에 대한 억압은 계속 쌓여 왔고, 이는 폭력의 증가를 불렀다. 나는 예술이 이러한 관점을 바꿀 수 있다고 믿는다. 섹슈얼리티는 인간 본성에서 긍정해야 할 부분이다. 하지만, 매스미디어에서도 쉽게 허용되는 폭력과는 반대로, 섹슈얼리티는 사회와 문화 속에서 한층 더 억압되어 왔다. 나는 세계를 보는 다른 관점을 제시하고 싶다. 인간 본성, 그리고 자신에 대한 긍정적인 관점이 늘어날수록 덜 공격적이고 덜 폭력적인 사회가 형성될 수 있을 것이다. 제도, 교육, 문화에 의한 억압으로 사람들은 본래 누릴 수 있는 즐거움과 쾌락으로부터 소외되어 있다.”

Comme vous l'aurez compris la sexualité est un instinct positif de l'homme.

Noritoshi Hirakawa

Petit-déjeuner dans la cuisine, 1995

Noritoshi Hirakawa

A Palace in the Dunes, 2002

Noritoshi Hirakawa's The faith of consequences

The faith of consequences, 2003

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hare-san-sui, 2008

mardi 12 novembre 2013

Régalade

Je vous ai proposé quelques extrait de la marquise de Mannoury d'Estoc, je vous repropose des extraits de la prose remarquable de Renée Dunan, Auteur(e) tout aussi remarquable, femme libre des années 30.

Ici elle nous propose la première expérience de son jeune héros avec Alice dans le roman Dévergondage publié sous le peudo de Spaddy.

Sous sa robe, elle avait juste, avec ses bas roulés à mi-cuisses sur une jarretière, sa chemise de calicot, sur laquelle mes narines frémissantes buvaient, enivrées, la senteur piquante qui s’en exhalait.
J’y étais plaqué comme une sangsue, lorsque le voile, glissant sous ma bouche en une ascension précautionneuse, livra au contact de mon visage l’étrange surprise d’un coussinet de fourrure rêche qui s’agitait en courts soubresauts entre les cuisses.
Cette chose crêpelée, dont je ne me doutais pas, ce buisson hirsute qui me chatouillait la face et me rendait une odeur âcre et entêtante, me frappa si fort par son mystère que j’y vis l’image de la honte qui s’attachait à cette partie du corps.
La crainte qu’on m’en avait fait comme du plus effroyable péché ne me rendit que plus sensible à l’attrait prestigieux de l’ombre où il se cachait et m’appelait à lui.
Tandis que mes mains tremblantes se posaient sur l’humide fraîcheur des cuisses dures ainsi que du marbre, je vautrais mon minois extasié dans cette crinière épaisse où j’enfonçais, et qui se soulevait et s’abaissait en à coups secs et successifs. La senteur qui s’en dégageait m’affola et comme un jeune chien qui cherche, glouton, dans sa pâtée, les meilleurs morceaux, je cherchai aussi dans la belle toison.


COLLOT

Mais Alice, aussi impatiente que moi, guida mon ignorance d’une ferme pression à travers sa robe. Tenant ma tête à deux mains, elle accola elle-même ma bouche à son con inondé.
— Ah ! tiens, embrasse, mon petit !… et lèche aussi !…
Que la recommandation était inutile ! Je broutais déjà avec délices la belle vulve pleine de mouille, passant ma langue de droite et de gauche, me grisant de ce qui fluait dans ma bouche. Elle releva sa jupe :
— Ah ! mignon, tu fermes les yeux !… c’est pour mieux te régaler !… Eh bien ! puisque tu aimes ça, tiens !… agite ta langue un peu plus vite !… Tu vois, ici, en haut, où je te montre entre mes doigts !… C’est ça !… Ah ! tiens, je jouis !… je jouis !… Oh ! ça coule !… Que c’est bon et que ta petite langue me fait bien jouir !…
Avant de me renvoyer, elle me passa une serviette mouillée sur ma frimousse :
— S’il prend à ta mère fantaisie de t’embrasser il vaut mieux qu’elle ne sache pas où tu viens de fourrer ton museau.
Je me roulai le visage au creux de sa robe en pointant mon nez à travers l’étoffe.
— Ah ! mademoiselle Alice, que ça sent bon ! J’en veux encore !…
— Polisson ! s’exclama-t-elle, que tu m’excites de nouveau !… Eh bien ! puisque ça te plaît tant, tiens !… flaire donc mon derrière !… oui, entre les fesses !… Vois comme je te les écarte !… Mets-y ton nez !… là, contre mon petit trou… Oh ! tes lèvres me chatouillent… Mais qu’as-tu donc ?…
Tellement je trouvais ça bon de lui sentir son beau cul, que je venais d’en jouir dans mon pantalon.
— Petit renifleur ! me dit-elle, quand je la quittai, que tu seras vicieux ! car avec des goûts pareils, toutes les femmes te plairont !
Elle ne savait pas si bien dire, car malgré le plaisir inouï que j’eus à la baiser – elle me fit rebander et me dépucela sur-le-champ – je n’eus plus d’autre idée que de rechercher des conins et des culs à flairer et à lécher.


Illustration : André Collot

PS : boire à la "régalade" consiste à boire sans porter la gourde à la bouche, ce qui n'est pas le cas du cunnilinguiste.

dimanche 10 novembre 2013

L'oreille chaste

« Ah ! lui dis-je, je donnerais toutes les comtesses du monde pour un de ces poils si fins qui restent dans mes moustaches quand… »
Violette mit la main sur mes lèvres ; j’avais déjà remarqué que, ainsi que les natures fines et nerveuses, elle laissait tout faire, jouissait de tout, mais avait instinctivement l’oreille chaste.
J’ai souvent constaté cette délicate anomalie chez les femmes qui ont la vue curieuse, la bouche complaisante, l’odorat sensuel et les mains savantes.

Cette remarque est de l'auteur(e) du Roman de Violette, la Marquise de Mannoury d'Estoc. Chez beaucoup de femmes l'oreille est plus chaste que le comportement, chez d'autres c'est l'inverse. Et pour vous chères lectrices?

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Querelle d'Andy Warhol
Querelle est aussi le dernier film de R. W. Fassbinder adaptation du romain Querelle de Brest de Jean Genet avec Brad Davis dans le rôle du marin Querelle.

querelle 1




Il lui restait à accomplir la dernière formalité : son exécution.
- «Faut que j'm'exécute, quoi»!
Querelle comprit que l'instant était venu qu'il
« s'exécute».
Cette exécution serait capitale.
Son exécution il va la jouer au dé, au bordel, dont le tenancier joue sa femme au dé. Si tu perds il t'encule. Querelle triche pour perdre.

vendredi 8 novembre 2013

Détente

Tu es stoïque au bout du lit sur lequel je suis allongé nue. Mon corps est intensément détendu, mes yeux se ferment. Je tressaille en ressentant la langue rapeuse sur la plante de mes pieds.
Ta douceur remonte le long de ma jambe. Mes seins se gonflent et mes cuisses s'ouvrent dans une expiration profonde provoquant un relâchement physique total.
Je tressaille à nouveau lorsque ta langue rentre en contact de mon sexe. Je te repousse doucement. Je ne t'en veux pas, tu as déclenché mon désir. J'ouvre d'un doigt mes lèvres, derrière, la source est déjà profondément humide. Il ne me faut que quelques caresses pour jouir.

Tu viens vers mon visage, je te colle contre moi et tu ronronnes.

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Illustration Achille Devéria

Pour Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

ll n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature