mercredi 21 novembre 2018

Cunnilingus préhistorique

L'action se passe quelque part en Europe. 35 000 ans avant notre ère. Ayla appartient déjà aux hommes de Cro-magnon, alors que le clan d'adoption en est encore au stade du Néanderthal.

Ayla l'enfant de la terre (The Clan of the Cave Bear, 1980)Jean M Auel. C'est en 1977 qu'elle imagine la saga préhistorique Les enfants de la terre.

Il ôta d'abord la longue tunique, prit le temps d'embrasser de nouveau les mamelons avant de dénouer les lanières qui entouraient la taille et retenaient les jambières. Il les fit descendre, promena les lèvres sur l'estomac d'Ayla, glissa jusqu'au nombril, jusqu'à la toison pubienne. Lorsque le haut de sa fente apparut, il y enfonça la langue, savoura le goût familier, chercha le petit bouton. Ayla poussa un cri de plaisir quand il le trouva. 

Lorsqu'il eut défait complètement les jambières, il se pencha pour embrasser de nouveau sa bouche et ses seins, boire encore à sa source. Il écarta ses cuisses, entrouvrit les délicats pétales, trouva le bourgeon érigé, l'aspira, le titilla de la langue tout en glissant ses doigts en elle pour trouver d'autres endroits où s'affolaient les sens d'Ayla. 

Elle cria de nouveau lorsque des vagues de feu la parcoururent. 

Presque trop vite, Jondalar sentit la liqueur d'Ayla sur ses lèvres et son envie de laisser libre cours à son désir devint si forte qu'il faillit ne plus pouvoir se dominer. Il se redressa, trouva la fente d'Ayla de son membre durci et la pénétra, heureux de ne pas avoir à craindre de lui faire mal, certain qu'elle pouvait le prendre totalement en elle.


Ouah j'avoue que l'homme préhistorique est un parfait gentleman et un poète. 


samedi 17 novembre 2018

La femme érotique

La miniature me fascine autant pour sa précision que pour l’imaginaire qu’il peut englober. Mon travail comprend à la fois des illustrations, des ex-libris érotiques et des gravures, parfois érotiques, qui s’inscrivent dans un registre différent et totalement onirique. J’aime la proximité de la presse à graver, l’odeur des encres, le tirage des épreuves, les procédés qui consistent à faire vivre le papier. Source
Je crois que ce n’est pas superflu de mentionner le fait que je sois à moitié iranienne, parce que c’est encore plus drôle de réaliser des images érotiques en ayant cette origine. C’est ma façon d’exprimer ma liberté. En art, je pense que tout est permis dans la mesure où c’est exprimé d’une manière vraiment personnelle. Je déteste l’hypocrisie qui entoure souvent l’érotisme. Je vois les choses d’une manière extrêmement simple, je dois dire que je trouve tout cela très naturel. J’en retiens le côté euphorisant aussi bien pour l’art que pour l’amour. Librairie Humus

Oeuvre de Patricia Nik-Dad







samedi 3 novembre 2018

Antonin Nin




En compagnie d'Antonin Artaud, un film de Gerard Mordillat, 1993, d'après les cahiers de Jacques Prevel.

Est-ce que je pourrais dire des choses comme : J'aime le goût du baiser dans le baiser. J'aime le goût du cul dans le cul. J'aime le goût du sexe dans le sexe.


Une superbe présence au cinema "muet" avant de devenir un abominable cri.



Et au printemps 1933 une parenthèse de silence par la grâce d'Anaïs Nin 
Plusieurs choses nous rapprochent terriblement , mais une surtout: notre silence. Vous avez le même silence que moi. Et vous êtes la seule personne devant qui mon propre silence ne m’ait pas gêné. Vous avez un silence véhément où l’on dirait que l’on sent passer des essences, je le sens étrangement vivant, comme une trappe ouverte sur un gouffre, où l’on sentirait le murmure silencieux et secret de la terre. Il n’y a pas de poésie inutile et fabriquée dans tout ce que je vous raconte, d’ailleurs vous le sentez bien.

Antonin Artaud regarde Anaïs Nim devant Les Filles de Loth de Lucas van den Leyden et voit une émotion artistique toucher un être et le faire palpiter comme l’amourD’un coup je vois comblée, exactement, hermétiquement remplie (dans tous les sens) ma solitude sentimentale infinie.


Avec vous seulement 

… je veux vous amener à faire vivre devant moi des images, des images où je sente notre propre vie. J’ai depuis hier le goût d’une bouche de femme qui me poursuit, mais comme une idée, comme une essence. Ce goût n'est plus une chose du corps, il me montre à nu le sens même d’une âme.

Anaïs parle de cette rencontre dans son Journal de celui qu'elle appelle Nanaqui

I met Artaud at the Viking. I was trembling. And then began a night of ecstasy. We left the café, we walked in a dream, in a frenzy, Artaud torturing himself with mad talk about eternity, God. We kissed violently; an ecstasy. He said: “Entre nous il pourrait y avoir un meurtre.”
I was haunted by Artaud. the face of my hallucinations. The hallucinated eyes. The sharpness, the pain-carved features. The man-dreamer, innocent and diabolical, frail, nervous.

Je ne pense pas à Artaud en tant que corps. Je ne connais que les yeux de son corps. J'aime sa maigreur, ses gestes. je suis amoureuse de son esprit, de cette intelligence subtile à nulle autre pareille, des manifestations surnaturelles.

vendredi 2 novembre 2018

Histoires manuscrites

Suzon en vacances. 1935

Par Léon Courbouleix


Il se glissa derrière moi, releva ma jambe, et d’un coup brutal, il m’a proprement enculée.
Je souffrais horriblement !
J’ai poussé un  cri si aigu, qu’il s’est arrêté.
Alors, avec une gentillesse, dont je ne l’aurais jamais cru capable, il s’est agenouillé et m’a léchée délicatement.
J’ai trouvé ça très bien de sa part, très bon aussi.









J'exigeais que Jean encule Yvonne.



Gourmande, j'y applique les lèvres, et tandis que je la suçe, Jean s'approche par derrière.




Le mariage de Suzon. 1936



Oh! Le joli con disait-il, il est doux à embrasser ... à lécher




Nous deux. Pour toi pour moi. Quelques vers. 1935.

Alors, très doucement, il écarte les cuisses
De l'idolze aux abois et tette son bouton,



Enfin, les amoureux lassés, un doigt au cul,

S’endorment bienheureux, tête à cul, fesse à tête …


Dans sa menotte fine, elle prend le polard,



(Il a sorti son polard ... Il s'est foutu à la renifler ... Et c'était pas du simili Louis-Ferdinand Céline Mort à crédit)
Le polard est le nom que donne le fêtard à l'étudiant besognieux.

jeudi 1 novembre 2018

On est heureux avant d'être heureux

Je suis sensuel. Je n’avais rien conçu, j’avais tout senti. 

A l'origine est l'ignorance : non seulement je n’eus jusqu’à mon adolescence aucune idée distincte de l’union des sexes, mais jamais cette idée confuse ne s’offrit à moi que sous une image odieuse et dégoûtante. 
Ainsi sa rencontre avec l'effroyable maure Chevalier de la manchetteje vis partir vers la cheminée et tomber à terre je ne sais quoi de gluant et de blanchâtre qui me fit soulever le cœur. 

J’appris ce dangereux supplément qui trompe la nature, et sauve aux jeunes gens de mon humeur beaucoup de désordres aux dépens de leur santé, de leur vigueur, et quelquefois de leur vie. Ce vice que la honte et la timidité trouvent si commode, a de plus un grand attrait pour les imaginations vives : c’est de disposer, pour ainsi dire, à leur gré, de tout le sexe, et de faire servir à leurs plaisirs la beauté qui les tente, sans avoir besoin d’obtenir son aveu. (paragraphe repris par Jacques Derrida, de la grammatologie)

La critique de la masturbation n'est pas religieuse mais physiologique. Le plaisir sexuel est perçu comme une force naturellement excessive qu’il faudrait réguler afin de ne pas altérer la santé de l’individu. Voir l'influence de l'ouvrage de Samuel-Auguste Tissot, « De l'onanisme », publié en 1760.

Il rencontre ensuite les hommes notamment son aventure Place Bellecour. Il ne voulait exactement, comme il me l’avait dit, que s’amuser et que je m’amusasse, chacun pour son compte ; et cela lui paraissait si simple, qu’il n’avait même pas supposé qu’il ne me le parût pas comme à lui. Je fus si effrayé de cette impudence que, sans lui répondre, je me levai précipitamment et me mis à fuir à toutes jambes, croyant avoir ce misérable à mes trousses.

Il apprécie le rapport avec les femmes, le plaisir sans amour avec madame de Larnage. Mais il ne rentre pas dans les détails contrairement aux histoires dite effroyables. Cette vie délicieuse dura quatre ou cinq jours, pendant lesquels je m’enivrai des plus douces voluptés. Je les goûtai pures, vives, sans aucun mélange de peines : ce sont les premières et les seules que j’aie ainsi goûtées ; et je puis dire que je dois à madame de Larnage de ne pas mourir sans avoir connu le plaisir. » […] « Je ne l’aimais pas non plus comme j’avais aimé et comme j’aimais madame de Warens ; mais c’était pour cela même que je la possédais cent fois mieux.

Jean-Jacques fut-il gigolo ;elle ne fût pas riche elle-même, elle voulut à notre séparation me forcer de partager sa bourse, qu’elle apportait de Grenoble assez bien garnie, et j’eus beaucoup de peine à m’en défendre.

Cela ne l'empêche pas de désirer la fille de cette dame :Elle avait une fille dont elle m’avait parlé très souvent en mère idolâtre. Cette fille avait quinze ans passés ; elle était vive, charmante et d’un caractère aimable. On m’avait promis que j’en serais caressé : je n’avais pas oublié cette promesse, et j’étais fort curieux d’imaginer comment mademoiselle de Larnage traiterait le bon ami de sa maman.

Dans sa jeunesse il revient toujours à madame de Warens ; Près de maman mon plaisir était toujours troublé par un sentiment de tristesse, par un secret serrement de cœur que je ne surmontais pas sans peine ; au lieu de me féliciter de la posséder, je me reprochais de l’avilir. Son dernier écrit est pour elle (Dixième promenade Les Rêveries du promeneur solitaire)

Le sexe idéal reste celui que l'on projette sans le réaliser c'est celui de l'idylle aux cerises : Que mes lèvres ne sont- elles des cerises ! comme je les leur jetterais ainsi de bon cœur !


On est heureux avant d'être heureux

Les Confessions publié à titre posthume en 1782 et 1789.