mercredi 13 décembre 2017

Tarte aux poils

American pie a marqué son époque dans le genre Teen Sex Comedy. Après Mary à tout prix qui avait ouvert la voie l'année précédente.

Ici le gag classique du I'm coming.


dimanche 3 décembre 2017

Spuni Cuni fait

Je découvre sur le blog de cette charmante flutiste baroque une magnifique explication de cette mystérieuse  expression de Mozart Spuni Cuni fait.

Il s'agirait du châle de sa cousine car Spuni Cuni fait  would mean something that was spun from rabbit hair, like the shawl that Mozart's cousin

Elaine ne semble pas connaitre le second sens du Rabbit pour les français.

Elle occulte aussi le côté salace de Mozart celui de Leck mich im Arsch littéralement lèche moi le cul. Œuvre non publiée de Mozart

Leck mich im Arsch!
Laßt uns froh sein!
Murren ist vergebens!
Knurren, Brummen ist vergebens,
ist das wahre Kreuz des Lebens,
das Brummen ist vergebens,
Knurren, Brummen ist vergebens, vergebens!
Drum laßt uns froh und fröhlich, froh sein!




Lèche-moi le cul!
Soyons joyeux!
Se plaindre est vain!
Gargouiller, marmonner est vain,
c'est la véritable affliction de la vie,
marmonner est vain,
Gargouiller, marmonner est vain, vain!
Alors soyons joyeux, gais, joyeux ! 




Musique : Markus Schimpp
Artwork : Wilhem Bronner
Animation : Matthias Grunn

dimanche 26 novembre 2017

Viols

André Collot connu pour ces dessins érotiques est aussi l'auteur de Viols en 1927 son ouvrage certainement le plus sombre.


2017 est l"année de la grande dénonciation des violences sexuelles. Asia Argento nous rappelle que le viol peut être effectué sans pénétration. Le violeur ayant en plus le sentiment d'avoir donné du plaisir. Gros porc.

Klauss Kinski  est certainement le plus violent de ces prédateurs. Qui a abusé des centaines de filles dont les siennes. Et qui pouvez en faire une oeuvre : ci dessous extrait de son film Paganini.






samedi 18 novembre 2017

Joie Infernale

À cheval par-dessus ton visage, ô bandante ?

Pour que tu puisses voir ma verge et mon anus

Je plongerai dans la blessure de Vénus

Ma langue impétueuse et ma bouche abondante





Je trouerai dans les poils le baiser rubicond

Des grandes lèvres, sur qui frémiront mes lèvres

Et comme un dard de bouc à la vulve des chèvres

Le membre de ma gueule enfilera ton con.



Et tu hurleras, tu pleureras sous la brûlure

Mais l’emportement sauvage de mon allure

Tremblera jusqu’au fond par bonds interrompus


Et fou d’avoir léché la fente vaginale

Je boirai sur le spasme de ses bords lippus

Les fleurs témoignant de ta joie infernale.
Pierre Loüys 3 avril 1891.

mardi 14 novembre 2017

Cunni en bronze

Les 2 premiers de Jean Chauchard

L'atelier est une sorte de paradis retrouvé où l'acte sexuel n'est plus caché comme une tare, mais présenté comme un ballet d'amour.



Le suivant à attribuer.




samedi 4 novembre 2017

Exposition grimaçante

Avec Tracey Emin une exposition artistique était évidemment une exposition intime. Etait car l'artiste a pris plus de distance avec son propre corps. Forcément le lit a marqué son oeuvre.

L'anglaise grimaçante. Quel est le but de cette grimace omniprésente sur toutes les photos. Le besoin de gâcher une image qui ne la représenterait pas car superficielle? Tracey Emin doit jouer avec les codes et notamment ceux de la féminité.


vendredi 3 novembre 2017

Les baisers de Maupassant

En 1891, Guy de Maupassant répond à une jeune correspondante (Mlle L. Bogdanoff) trop empressée et certainement trop imbue d’elle-même : Je tiens ma vie tellement secrète que personne ne la connaît. Je suis un désabusé, un solitaire et un sauvage. Personne ne sait rien de moi. Je passe à Paris pour une énigme (…)
Dans une lettre à une inconnue Aix-les-Bains, 1890, Guy de Maupassant enrage contre cette vilaine chronique secrète de l'Art, qui fait s'intéresser au lit de l'artiste plus qu'à sa plume. J'ignore  la pudeur physique de la façon la plus absolue, mais j'ai une excessive pudeur de sentiment, une telle pudeur qu'un soupçon deviné chez quelqu'un m'exaspère. Or si je devais jamais avoir assez de notoriété pour qu'une postérité curieuse s'intéressât au secret de ma vie, la pensée de l'ombre où je tiens mon cœur éclairée par des publications, des révélations, des citations, des explications me donnerait une inexprimable angoisse et une irrésistible colère. L'idée qu'on parlerait d'Elle et de Moi, que des hommes la jugeraient, que des femmes commenteraient, que des journalistes discuteraient, qu'on contesterait, qu'on analyserait mes émotions, qu'on déculotterait ma respectueuse tendresse (pardonnez cet affreux mot qui me semble juste) me jetterait dans une fureur violente et dans une tristesse profonde.
En 1889, Guy vient de publier Fort comme la mort. L’histoire d’un amour confrontée au temps.
Elle et Moi. De qui peut-il s’agir ? De Gisèle d’Estoc ? Sa fiche wikipédia la fait naître le 27 mars 1845. Elle avait donc 35 ans en 1880, l'année de leur rencontre, elle serait donc plus âgé que Guy. Cela ne colle pas avec l’histoire de l’androgyne déguisé en collégien. L’autre Gisèle est né en 1863 et à 17 ans en 1880. Je préfère celle-ci mais à chacun de choisir sa Gisèle.
En 1880, Guy a 29 ans, sa dernière nouvelle, Boule de suif le sort de l’anonymat. Il peut renoncer à son emploi de bureau et débuter sa carrière littéraire.
Il est facile de retracer leur quelques mois de libertinage de l'année 1881  en parcourant les lettres de Guy. Quand il baise les mains c’est avant d’avoir conclu et quand la relation se termine. Dans l’intervalle les baisers vont vers une partie plus intime.
La relation libertine de ces 2 amants n’aura durée que quelques mois (de janvier à juillet 1881)
Première lettre (fin 1880 ou janvier 1881): S'il est vrai que vous soyez une femme curieuse et non un simple farceur de mes amis qui s'amuse à mes dépens. Permettez-moi de vous baiser les mains ; c'est un vieil usage que j'adore et qui ne vous compromettra point puisque je ne vous connais pas
Deuxième lettre : Je baise le bout de vos doigts.
Troisième lettre : voulez-vous permettre que je baise chastement vos mains qui ne sont point roses, mais qui sont parfois nerveuses ?
Troisième lettre : Je baise vos mains humblement.
Quatrième lettre (janvier 1881): Permettez-moi de baiser vos deux mains, mais dégantées.
[Vous aurez compris qu’il y a eu rencontre. Mais chaste ce qui surprend chez l’homme connu pour son passé de baiseur acharné, le taureau normand.]
Comme quoi j'ai passé trois heures en tête à tête avec une femme charmante, et comme quoi l'ordre le plus régulier, le plus honnête n'a cessé de régner dans l'appartement et dans tous les objets qu'il contenait.
Cinquième lettre : Mille baisers... partout.
[Vous l’avez compris, il a conclu.]
Je suis plus... faune que jamais !
Sixième lettre : Je vous baise les mains et... le reste,
Septième lettre : Mille caresses sur... toutes tes lèvres.
Huitième lettre : A bientôt, ma chère amie, je vous baise les mains et les deux fleurs de vos adorables nichons.
Neuvième lettre : Je vous baise les pieds... et les lèvres... et je m'arrête longtemps entre les deux extrêmes.
Neuvième lettre : Mille caresses.
Dixième lettre : Mille baisers.
Onzième lettre : Mille baisers. La moitié dans le département Bourget (tête), l'autre moitié dans le département Maupassant (c...).
Douzième lettre : Mille caresses en attendant vendredi.
Treizième lettre : Mille baisers partout.
Quatorzième lettre du 24 avril 1881 : Mille caresses partout, partout...
Quinzième lettre  Mille baisers partout, aux extrémités, sur les pointes et dans les creux.
Seizième lettre  (juillet 1881 départ en Algérie) Tous mes baisers partout.
Dix-septième lettre  Alger, Mille baisers ma belle amie.


Dix-huitième lettre  Oasis de Bou-Saada, 25 août 1881 Adieu ma belle amie, je vous embrasse dans tous les coins et cavités.


Les lettres suivantes font suite à une rupture. Le voyage en Algérie s’est ensuite poursuivie et il fort probable que la fin de l’aventure érotique soit d’avant le voyage.


Dix-Neuvième lettre, 2 janvier 1882,  Mille baisers.


Vingtième 1882 Permettez-moi encore de vous baiser les doigts.


Vingt et unième 1882 Je vous baise les mains.


Le détail de certaines lettres notamment la sixième et la dixième permettent de saisir la relation bi-sexuelle de la jeune fille et un certain goût pour le caudalisme de Guy.
sixième  :
J'ai aussi quelque chose pour vous. Un de mes amis, fort gentil garçon journaliste et romancier, du nom d'Harry Alis, est venu me voir et m'a dit ceci : « J'ai une maîtresse charmante, fort comme il faut, bien élevée, et très naïve, relativement. Elle a une envie folle de goûter d'une femme, ce qui ne lui est jamais arrivé !!! »
J'ai répondu que je pourrai « peut-être » réaliser ce désir. Cela vous va-t-il ? Si oui, vite un mot. Puis voulez-vous venir dîner vendredi ? Nous pourrions alors prendre nos dispositions !...
Dixième lettre :
Ma chère amie,
Il faut absolument que vous veniez dîner chez moi vendredi. Vous y trouverez Catulle Mendès, plus une jeune et jolie femme, son amie, ravagée par des désirs féminins... elle n'en dort plus... et n'a jamais...
Mais par Lesbos, ne soyez pas aussi (comment dirai-je)... prompte qu'avec celle de l'Opéra. Du moment que vous jouez un rôle d'homme, soyez homme, morbleu, et réservée en public !
Hel... qui ne demandait pas mieux, comme vous avez pu le voir d'abord a reculé ensuite devant votre... violence. Comment avez-vous pu être aussi entreprenante devant ces hommes qui ont raconté partout la chose, de sorte que l'amant d'Hel... prévenu a parlé morale et l'a reconquise.
Celle de vendredi est une innocente, mais une innocente toute prête à tomber - mariée - posée. Et ce désir bouillonne en elle tellement qu'à ses heures d'amour elle crie à son amant : « une femme, une femme, donne-moi une femme ! »
Voilà qui peut être adorable.
Quant à moi depuis trois semaines, je vis maritalement avec une douzaine de sangsues qui ne me quittent guère. J'ai migraine sur migraine, et je vis chaste, étant écœuré par l'amour. Mon médecin me crie : « Des femmes ! » J'aime mieux des sangsues. Je trouve décidément bien monotones les organes à plaisir, ces trous malpropres dont la véritable fonction consiste à remplir les fosses d'aisance et à suffoquer les fosses nasales. L'idée de me déshabiller pour faire ce petit mouvement ridicule me navre et me fait d'avance bâiller d'ennui. Je reste stupéfait en voyant des gens prendre des airs exaltés parce qu'ils se passent un peu de crachat, d'une bouche dans l'autre, avec la pointe de leur langue. Tout ça m'embête.
Un mot s'il vous plaît ! Mais venez vendredi. Inventez n'importe quel prétexte. Jamais, jamais, vous ne retrouverez cela !!!!
Les amours lesbiens sont l’occasion de dernières correspondances éparses.


Vingt et unième Fin 1883 : Adieu ma belle amie, je vous embrasse en toutes vos ouvertures !
P.-S. - Ne pas songer à Mlle Hel .... les mauvaises langues la dirent dangereuse en ce moment. Ces dangers sont toujours inutiles à affronter. Mais je connais ce qu'il vous faut, je ne l'ai pas vue cependant. Les renseignements sont excellents
Vingt et deuxième 1884 : Je vous baise les mains.


Vingt et troizième 1885 : Une de nos amies qui dînait hier chez moi m'a laissé comprendre qu'elle serait très heureuse si j'obtenais de vous que vous vinssiez dîner chez moi, avec elle, mercredi prochain.    Si vous voulez bien, Madame, répondre à ce désir, vous ferez un très vif plaisir à celui qui vous l'exprime et à celle qui m'a donné l'audace de vous écrire...

Les deux Gisèles :
    
Marie-Élise Courbe, dite Marie-Paule Parent-Desbarres, naquit à Nancy le 9 août 1863. Elle n'avait donc que 17 ans lorsqu'elle rencontra Maupassant. Le pseudonyme de Gisèle d'Estoc n'apparaît guère avant 1884. Elle se consacre à la littérature et aux beaux-arts, fut l'élève du sculpteur Chapu et servit de modèle à Henner pour son Bara (le jeune héros est représenté nu. Salon de 1882). On signale d'elle des médaillons, exposés au Salon de 1887. Elle a en outre publié quelques écrits, notamment Ad majorem Dei gloriam (1884) ; Les Gloires malsaines (1887), Noir sur blancRécits lorrains (1887). Ce dernier ouvrage est imprimé à Nancy sous le nom de Gyz-El. Gisèle d'Estoc mourut à Nice, vers 1906, à l'âge de 44 ans. Correspondance

Nicole cadène et Gilles Picq Mac Culloch date la naissance de Marie-Élise Courbe en 1845 c’est la source de la fiche wikipédia.

jeudi 2 novembre 2017

The bargees from Amsterdam

The bargees from Amsterdam  c'est le surnom donné à May den Engelsen et Frans de Geetere. Ils arrivèrent de leur Hollande natale en péniche dans le Paris des années folles pour exprimer leurs talents d'artiste peintre. La péniche la Marie-Jeanne, était amarré au square du Vert-Galant, situé à la pointe ouest de l'île de la Cité. Une vie de bohème dans un décors de rêve. Sandra Jane Smith

Frans de Geetere est l'auteur de L'homme qui oublia de mourir.


Les cerfs-volants de 1960


 

 

mercredi 1 novembre 2017

Le petit théâtre Héllène

Le petit théâtre Héllène c'est le dernier ouvrage de Dominique Simon aux éditions YIL un recueil de 50 dessins érotiques inspirés des vases grecs antiques.

Hommage à la féminité et à la Grèce antique. Dominique Simon épure et dénude pour trouver une grâce sans artifice.

J'imagine Bacchis la vertueuse et Mégara la scandaleuse dans les dialogues des hétaïres (courtisanes) d'Alciphron. Mégara décrit à Bacchis sa dernière soirée entre femme.

Le plus joli divertissement a été une dispute sérieuse entre Thryallis et Myrrhine, à propos de la finesse et de la perfection de leurs formes. D’abord, Myrrhine délia sa ceinture, et, sous sa tunique de soie, elle commença à agiter des hanches dont l’embonpoint n’avait nulle fermeté ; elle se mit ensuite à considérer ses mouvements avec complaisance, tout en soupirant tendrement, comme si elle éprouvait de la passion. Je la pris alors pour Vénus, et j’en fus émue.

Thryallis avait accepté le défi, elle voulut dépasser sa rivale en volupté. «Je ne lutterai point, dit-elle, à travers des voiles, mais bien sans hésitation, comme au gymnase ; le combat ne souffre pas de subterfuge.» Elle se dépouilla aussitôt de sa tunique, et, s’inclinant légèrement : « Vois, Myrrhine, ajouta-t-elle, examine ce coloris. Tout est pur, correct, irréprochable. Regarde la conformation de la taille, l’articulation des membres et ces petites fossettes qui n’indiquent ni maigreur ni excès contraire. » 


Elle montra, en effet, des chairs qui ne tremblaient point comme celles de Myrrhine ; et, pour preuve, elle donna en riant à son corps de gracieuses modulations. La souplesse de ses reins souleva les applaudissements. On lui décerna la palme... Il y eut encore d’autres comparaisons et un concours pour la beauté du sein.

 Voilà ce qu'était le petit théâtre d'Héllène si bien illustré par Dominique Simon. 

Edition YIL

mardi 31 octobre 2017

L'invention du cunnilingus

Le joli vocable que ce cunnilingus et ses origines latines. Mais le terme ne vient pas d'aussi loin. Il a été réinventé à la fin du XIXème siècle par de nouveaux scientifiques : les sexologues. Une nouvelle discipline invente toujours un nouveau vocabulaire.

Les dictionnaires anglo- saxon ne s'y trompe pas.
1885-90; < New Latin, Latin: one who licks the vulva, equivalent to cunni- (combining form of cunnus vulva) + -lingus (derivative of lingere to lick)
 Online Etymology Dictionary, © 2010 Douglas Harper 

Ces nouveaux scientifiques vont classer toutes les pratiques sexuelles dans un but 
à la fois clinique et criminologique. Cette nouvelle discipline trouve sa légitimité dans le développement des aires urbaines et de l'industrie qui nécessite un nouveau modèle de contrôle de la sexualité.

Citons Richard Freiherr von Krafft-Ebing  Psychiatre austro Hongrois (1840-1902) qui en 1886, publie  Psychopathia sexualis
Le cunnilingus de même que le fellare (penem in os mulieris arrigere) n'ont pas présenté jusqu'ici des symptômes psycho-pathologiques. Ces horreurs sexuelles ne semblent se rencontrer que chez les débauchés qui, rassasiés des jouissances sexuelles naturelles, ont vu en même temps s'affaiblir leur puissance. La pædicatio mulierum ne paraît pas être de nature psychopathique, mais une pratique d'époux d'un niveau moral très bas qui ont peur de faire des enfants, ou, on dehors du mariage, de cyniques rassasiés de jouissances sexuelles.
J'aime bien ce pædicatio mulierum littéralement sodomie de la femme mariée. 

Henry Havelock Ellis (1859-1939) médecin et psychologue britannique.Il publie en 1898 le 1er des 8 volumes des Études de psychologie sexuelle. Marié à Edith Lees.
Je n'ai pas l'intention de discuter ici ni le cunnilingus (application de la bouche au pudendum femelle), ni la fellation (application de la bouche à l'organe mâle). L'intermédiaire dans le premier cas est un homme, en cas de rapports normaux hétérosexuels ; dans le second cas, c'est une femme. Ce ne sont pas simples phénomènes tactiles, mais ils impliquent plusieurs autres éléments physiques et psychiques.
Le cunnilingus était une manifestation très familière aux temps classiques, ce qui ressort des allusions fréquentes et le plus souvent méprisantes d'Aristophane, Juvénal, et plusieurs autres auteurs grecs et romains.
Les Grecs regardaient cette pratique comme d'origine phénicienne, de même qu'on la regarde maintenant à faux, comme d'origine française. Cette pratique a tendance à dominer surtout en des périodes de civilisation élevée.
Le cunnilingus aussi bien que la fellation ont peu d'importance psychologique, sauf lorsqu'ils sont pratiqués à l'exclusion des rapports sexuels normaux. Dans ce dernier cas, ils deviennent des perversions, et, comme tels, ils ont tendance à s'associer à plusieurs conditions de dégénérescence bien que ces associations ne soient pas nécessaires.
Le caractère essentiellement normal du cunnilingus et de la fellation, lorsqu'ils surviennent comme des incidents dans le processus de tumescence, est démontré par le fait que nombre
L'occurrence du cunnilingus comme un épisode sexuel de tumescence chez les races humaines primitives trouve une illustration frappante dans certaine pratique des indigènes des îles Carolines
C'est ainsi que l'homme place un morceau de poisson entre les lèvres, tout en stimulant celles-ci de sa langue et de ses dents, jusqu'au moment où la femme urine sous l'empire de l'excitation sexuelle.

On considère que c'est l'indication du moment propice pour avoir des rapports.
Une telle pratique repose avant tout sur des faits physiologiques, quelle que puisse être l'opinion qu'on s'en forme d'un point de vue esthétique
Nous avons dans les lèvres une région frontière, entre peau et membrane muqueuse, qui est très sensible et ressemble sous bien des rapports à l'orifice vulvo-vaginal.
L'importance du baiser est renforcée encore par les mouvements actifs de la langue, qui est encore plus sensible que les lèvres.
Nulle part on n'a reconnu cela comme en France, où les lèvres d'une jeune fille sont religieusement réservées à son amant, à un tel point que parfois des jeunes filles se figurent que le côté physique tout entier de l'amour ne consiste que dans un baiser sur la bouche. 

Ellis intègrera ultérieurement dans le tome 6 les  Confession sexuelle d’un Russe du Sud dont vous retrouverez des extraits sur ce blog (entrée Ellis)



illustration : Édouard-Henri Avril (1849-1928)