mardi 29 mars 2016

You suck me

La poésie la plus scabreuse d'Apollinaire et de Mallarmé mixée sur les beats electro de Chinese man.

L’instrumental de cette chanson ainsi que les choeurs viennent de la chanson Sleeping Trees de Nina Soul. Tandis que la phrase You Suck Me est lancée par Robert Plant de Led Zeppelin dans la chanson You Shoock Me. (Chimie Paris Tech) - et +



Ah faites-moi feuille de rose
Prenez pitié en mon aveu
C'est une langue que veux
C'est mon cul que je vous propose

Mon cul s'éveille au souvenir
D'une inoubliable caresse
Que m'enseigna une négresse
Dans un hôtel rue d'Aboukir
Julie ou la rose



Qu’en ce monde, ou rien n’est certain,
On peut affirmer une chose:
C’est que ton con vivant et rose
N’est que le con d’une putain !
Qu’est-ce que cela peut foutre ?
Mignonne

samedi 19 mars 2016

Suce mon clite et les clichés sexistes

Les militantes Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles, alias C.L.I.T., ont réalisées une vidéo parodique du St Valentin d'Orelsan et Gringe.

Vidéo censurée par youtube pour contenu sexuellement explicite, dans la foulée une pétition :

En apprenant la relaxe du rappeur Orelsan pour ses textes violents envers les femmes, nous avons décidé de nous faire justice nous-même et de sortir, sous le nom de groupe C.L.I.T une chanson droit de réponse à tous les rappeurs machistes.

 

vendredi 11 mars 2016

Bouffer l'Ogresse

Le Petit Poucet avait tout de suite compris qu'il plaisait à la femme de l'ogre.

(...)

- Bouffe-moi, ordonna-t-elle.

Ce n'était plus la feuille mais le monde à l'envers. Manger de l'Ogresse...Aucun Petit Poucet ne pourrait résister à cette invite. Poucet plongea nez, bouche et langue dans la grotte aux exhalaisons océanes.

Il brouta, il pignocha et becqueta. Il s'empiffra de ce con à la chair de languouste, au parfum d'oursibn et d'algues vives, à la suave sapidité d'huître marenne. Sa main, pendant ce temps, loin de demeurer inactive s'enfonçait dans le cul de l'Ogresse et en fourrageait les entrailles. Elle hurlait la femme de l'Ogre. Elle battait du cul et du con. Elle branlait Poucet d'une lmain et de l'autre tortillait son berlingot. C'était une super-production à elle seule, que cette femme qui bramait sa jouissance.

(...)

La table trembla, l'Ogresse se figea sur place, le Petit Poucet et ses frères débandèrent. L'Ogre car c'était lui, huma l'atmosphère chargée de sueur et d'amour.

- Cela sent la chair fraîche.

(...)

- Tu te dis Ogre mais tu n'as jamais été capable de me manger comme le Petit Poucet!

L'Ogre se gratta la tête. Il n'y comprenait plus rien. Sa vocation, c'était de manger les garçons égarés. Si une fille se présentait dans le lot, bon, il n'était pas difficile et l'avalait avec les autres. Mais il n'aurait jamais pensé se mitonner un ragoût de femmes.

Il se tourna vers Poucet et lui demanda :

- C'est si bon?

- Vous devriez essayer, répliqua le garçon. Votre femme ne demande que ça. Et vos filles aussi. Un ogre aussi expert que vous en fera se délices.

L'Ogresse s'avança vers son mari et lui fit signe de s'allonger sur le sol. Celui-ci obéit, curieux de ce qui allait se passer. Elle l'enjamba, ouvrit les jambes et s'assit sur lui, sa chatte à hauteur de la bouche.

- Goûte, mon époux, savoure, régale-toi.

L'Ogre tendit une langue timide. Cela n'était pas mauvais. Il s'enhardit et plongea dans la caverne. Sa femme, connaissant ses habitudes culinaires, laissa couler un doux filet de pisse dorée dans sa gorge. Il laissa échapper un aboiement de joie :

- Hum ! Viens, Ogresse, donne moi ton cul, que j'y morde.

- N'oublie pas tes filles ! dit celle-ci qui avait le sens de la famille.

Sept cons, sept culs vinrent aussitôt rejoindre ceux de l'Ogresse. L'Ogre donnait de la langue avec un sens de l'équité tout à fait remarquable. C'est ce que la loi appelle jouir en bon père de famille.

(...)

- Pour ma réputation, chuchota-t-il, cette histoire devrait rester secrète.

- Ne t'inquiète pas, dit sa femme. Nous dirons qu'il faisait nuit et que, dans le noir, tu as pris tes filles pour le Petit Poucet  et ses frères.

C'est, en tout cas, ce qui fut raconté par la suite.

Extrait des Contes à faire rougir les petits chaperons de Jean-Pierre Enard, Gallimard, 1987.

Une lecture à déguster comme un Petit Poucet ou une petite chaperon rouge.



jeudi 10 mars 2016

Amoureux de la motte

Rétif répond à Sade en donnant ce livre qui se veut uniquement voluptueux sans cruauté; Qui a pour seul but le plaisir du lecteur et de la lectrice. Pour Sade, Rétif c'est la bibliothèque rose, la collection arlequin. Quoi qu'il en soit écrit en 1798, ce livre n'a été redécouvert qu'en 1880.

Quelques extraits avec le crayon de  Mattew Draw:



Par hasard je portai la main sous ses jupes, et j’y trouvai l’admirable con soyeux. Ce poil divin détermina mon goût pour elle. Je devins fou du con de Madeleine Linguet, je lui demandai à le baiser. « Petit coquin ! me dit-elle, attends un moment. » Elle alla au puits tirer un seau d’eau et s’accroupit dessus… Elle revint et badina encore. Enflammé, hors de moi, je lui dis, dans ma fureur érotique : « Il faut que je lèche ce joli trou ! » Elle se mit sur le dos, les jambes écartées, je léchai ; la belle Madeleine hocha du cul : « Darde ta langue dedans, cher petit ami ! » me disait-elle, et je dardais, et elle haussait la motte. Je fourgonnais avec rage !…


Ainsi, je me trouvai réduit à la gamahucher pendant son sommeil, qu’elle avait profond, heureusement. Je profitais de son premier somme pour la découvrir, admirer son délicieux conin, qu’un joli poil follet commençait d’ombrager, et la gamahucher modérément. Ce ne fut qu’à la dixième nuit que je la sentis me riposter ; je redoublai les coups de langue, et elle émit !… La lumière était éteinte, quand Ingénue s’éveilla, en disant : « Ah !… ah !… ah !… ça me chatouille… ah !… » Elle crut qu’elle avait rêvé. Cependant elle dagua sa jeune sœur, couchée avec elle, de plusieurs coups de coude, comme si elle eût pensé que cette enfant l’avait chatouillée.

Je priai ma fille de se laisser raser la motte. Elle se cacha le visage dans mon sein. Traitdamour aussitôt la renversa sur un foutoir, le con au grand jour. « C’est pourtant dommage ! dit-il en le maniotant, la perruque en est superbe !… Je vais d’abord employer les ciseaux. Nous mettrons ce poil soyeux sous verre, dans un cadre doré : ce seront de précieuses reliques ». Il coupa. Ensuite il tira d’une jolie boîte, une savonnette parfumée, et savonna longtemps le conin. Comme cette opération excitait Conquette, elle me pria d’appuyer mes lèvres sur sa bouche. Elle me dardota sa langue, pendant tout le temps qu’on fit la barbe à son con, et lorsqu’il fut rasé, on le lui lava d’eau-rose. On lui sécha les cuisses avec des linges doux, et Tendrelys mit le beau poil de la dépouille sous le verre à cadre. Puis le conin sans barbe fut livré à l’admiration de l’assemblée. Tout le monde, surtout les filles, jusqu’à la modeste Tendrelys, qui, disait-elle, n’était venue que pour voir, et rougissait de tout, le trouvaient si appétissant qu’elles demandèrent à le baiser et qu’elles se jetèrent dessus. La jolie chapelière colla ses lèvres vermeilles sur le con rasé, et sa langue alla dans la fente exciter la volupté. Rosemauve, qui arrivait, vint sur elle comme une enragée, la débusqua, et gamahucha si vivement la déesse, qu’elles émirent toutes deux. Les hommes eurent leur tour ; ils sucèrent le connôt déchargeant, et le firent décharger encore…
 

mercredi 9 mars 2016

L'assalive ou comment il gridote la trilite


Explorateur du graphisme comme du langage, Michaux surprend toujours par le rythme pur de ses phrases. Un petit recueil, qui fut publié en 1997, avait permis de réunir quelques textes inédits ou publiés dans des revues, mais non repris en volume : A Distance (textes réunis par Micheline Phankim et Anne-Elisabeth Halpern, Mercure de France, 135 pages, 10,67 €). On y retrouve sous le titre « Rencontre dans la forêt » un poème érotique que je tiens (sous ma seule responsabilité) comme l’un des plus beaux de la langue française. Publié dans la revue « Transition » en 1935, puis en plaquette sans nom d’éditeur en 1952, il semble bien un pastiche du « Grand combat » que Michaux publia en 1927. Sa forme même, sans doute, le fit échapper à la censure soucieuse des « bonnes mœurs ». (Thierry Savatier)




D'abord il l'épie à travers les branches.
De loin, il la humine, en saligorons, en nalais.
Elle : une blonde rêveuse un peu vatte.

Ça le soursouille, ça le salave,
Ça le prend partout, en bas, en haute, en han, en hahan.
Il pâtemine. Il n'en peut plus.
Donc, il s'approche en subcul,
L'arrape et, par violence et par terreur la renverse
sur les feuilles sales et froides de la forêt silencieuse.
Il la déjupe ; puis à l'aise il la troulache,
la ziliche, la bourbouse et l'arronvesse,
(lui gridote sa trilite, la dilèche).
Ivre d'immonde, fou de son corps doux,
il l'envanule et la majalecte.
Ahanant éperdu à gouille et à gnouille
- gonilles et vogonilles -
il ranoule et l'embonchonne,
l'assalive, la bouzète, l'embrumanne et la goliphatte.
Enfin ! triomphant, il l'engangre !
Immense cuve d'un instant !
Forêt, femme, ciel animal des grands fonds !
Il bourbiote béatement.
Elle se redresse hagarde. Sale rêve et pis qu'un rêve !
Mais plus de peur, voyons, il est parti maintenant le vagabond
et léger comme une plume, Madame. 


Henri Michaux
Rencontre dans la forêt


Illustration Jean-Pierre Ceytaire



samedi 5 mars 2016

Journées révolutionnaires

Est-ce une tableau d'André Collot ou l’œuvre de Jean-Marie Collot, dit Collot d'Herbois.

COLLOT curiosa5

COLLOT curiosa6

Illustration attribué à André Collot

jeudi 3 mars 2016

L’odeur maquillée de la fente

Mademoiselle mon cœur
Mise à nue dans la dentelle
La bouche parfumée
Le pipi coule de ses jambes
L’odeur maquillée de la fente
Est laissée au vent du ciel
Un nuage
Dans la tête
Se réfléchit à l’envers
Une merveilleuse étoile
Tombe
Cœur criant comme la bouche
Le cœur manque
Un lis est brûlant
Le soleil ouvre la gorge.


Mademoiselle mon cœur
Georges Bataille 


il y en a un qui est quand même plus hardcore, c’est là où il dit cette phrase sublime qui est vraiment assez marquante : « Je t’aime comme on chie ». C’est du pur Bataille, c’est encore assez cosmique et il parle des étoiles, de la nuit, d’un cerf qui bande, d’un orage, il y a une sorte de coït cosmique, qui est aussi très cru. Le texte passe aussi d’images très poétiques à des images crues et je trouve cela très fort parce que c’est perturbant. J’ai beaucoup d’admiration pour lui parce que je le trouve courageux d’avoir exploré ces abîmes, tous ces entre-deux complètement glissants, doubles, où on ne sait plus comment on s’appelle ou où l’on est ; il a été loin dans certains territoires, par exemple même dans l’abjection, où il faut un certain héroïsme pour aller explorer, parce qu’on n’a pas envie d’aller là où c’est sale. Et même il faut être courageux pour aimer cela et pour le dire, en fait (Arthur H


mardi 1 mars 2016

Le choix de la meneuse de claque

Tame Impala revient très fort pour illustrer son titre "The Less I Know" tiré de l'excellent album Currents. Pour faire simple, et compliqué à la fois, on assiste au chagrin d'amour d'un basketteur, sa jeune pom-pom girl de copine préférant à sa sympathique bouille le torse velu d'un gorille mascotte. Entre cunnilingus et bodypainting - l'esthétique est aguicheuse et fonctionne plutôt très bien avec les sonorités pop du titre. (nova planet)





Trio de Perth formé en 2007 et mené par le Kevin Parker, Tame Impala propose une pop psychédélique totalement jouissive. Impossible, en effet, de rester insensible à ce voyage planant aux arrangements sophistiqués porté par une basse incroyable, une voix à la Lennon et une inspiration sans faille. (les inrocks)

 

 

Le clip est réalisé par Canada

et leur site