D'abord la distinction Vaginale et clitoridienne est absurde :
«Compte
tenu des connaissances sur la mécanique du plaisir sexuel, l'opposition
vaginale ou clitoridienne est une question dépassée»,
explique Catherine Solano, médecin sexologue. Si le sexe masculin forme
un tout, du bout de la verge à l'arrondi des testicules, il en va de
même pour le sexe féminin. Sorte d'iceberg, le clitoris visible à l'oeil nu ne représente qu'un petit bout de cet organe qui enfouit ses ramifications nerveuses, longues d'environ dix centimètres, des deux côtés du vagin.
Quand il y a excitation sexuelle, elle emporte le plus souvent clito et
vagin à la fois. La proximité entre les deux est telle que certains
experts estiment que clitoris et point G - situé à l'entrée du vagin,
derrière le pubis - ne forment qu'un seul et même organe. «Le point G, c'est l'arrière du clitoris, dit Damien Mascret, médecin sexologue. Voilà qui ne nécessite pas des milliers de pages de littérature.»
Longtemps, les hommes ont trouvé confortable, quand ils faisaient l'amour, d'oublier le plaisir de leurs compagnes. Longtemps, ils ont aimé croire que la pénétration était l'acte le plus jouissif pour les deux sexes. Focalisée sur la reproduction, l'Eglise - et sa position du missionnaire - ne les encourageait pas à penser autrement.
Freud, lui, verrouilla la question. Selon le père de la psychanalyse, une femme qui ne connaît que le plaisir clitoridien est immature. Pire, si elle s'adonne à la masturbation, activité jugée masculine, elle devient virile. Seuls les êtres atteignant l'orgasme vaginal sont considérés comme des adultes complets et accomplis. «La transformation de la petite fille en femme est caractérisée principalement par le fait que cette sensibilité [dont le clitoris est le siège, ndlr] se déplace en temps voulu et totalement du clitoris à l'entrée du vagin», écrit Freud en 1922, dans son Introduction à la psychanalyse.
Il faudra attendre les féministes des années 70 pour entamer la réhabilitation du clitoris , avec Jane Hunt dans Osez la masturbation féminine «On tombe dans l'excès inverse mais la masturbation féminine est explorée et défendue comme il se doit.»
Ovidie : «Le vagin, c'est la Belle au bois dormant, dit-elle. L'orgasme vaginal est effectivement difficile à atteindre car c'est une zone moins sensible que le clitoris ou l'anus. Mais il faut savoir le réveiller et l'apprivoiser.»Si la situation actuelle était celle de la liberté de la femme de jouir comme elle veut, de se faire chevaucher par un homme sauvage, ou de venir prendre par la main des hommes respectueux et timides qui pourrait s'en plaindre.
Et pour le plaisir cette magnifique oeuvre de Aeric Meredith-Goujon. Vous pouvez découvrir des oeuvres plus dérangeantes de ce photographe chez Michel debray
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