Agnès Giard s'est fait écho du vernissage de l'expo de Jean-Pierre Ceytaire au musée de l'érotisme du 9 avril au 9 octobre 2009.
Il
leur fait des visages à la Modigliani et des corps de poupée à la Hans
Bellmer : ventre rond articulé sur des moignons de cuisse, encadrant un
fruit fendu, offert à la concupiscence. «Oui, les femmes se dégustent, dit-il. Enfin
celles qui déclenchent l'irrésistible envie de… Femmes sans bras pour
ne pas repousser… Sans risque de baffes. Cuisses ouvertes prêtes à êtres
léchées.» Il est rare qu’un peintre représente autant le
cunnilingus. C’est presqu’une obsession dans les tableaux de Jean-Pierre
Ceytaire: des hommes, il ne montre que la langue, toujours dressée,
tendue, arc-boutée comme une flamme. Et les femmes aux yeux de serpent,
se lovent amoureusement autour de cette langue qui darde contre leur
sexe.
(...)
Avec un sexe aux sucs irrésistibles. «Je ne sais pas si beaucoup d’hommes ont un réel appétit pour le broutage, raconte Jean-Pierre Ceytaire (sous-entendu : «moi, oui»). Beaucoup aux dires des femmes ne le font qu’en suivant un scénario pré-enregistré sans aimer vraiment ça.» Et de déplorer que, si mal léchées, les femmes finissent par ne plus aimer cette caresse: «Ce refus de leur part, ce n’est pas de la honte mais du mal fait peut être.»
Ce qui l’encourage d’autant plus à peindre des femmes aimant ça,
entourées d’hommes-serpents aux langues reptiliennes. Jean-Pierre
Ceytaire se définit comme un «maître du cunnilingus pictural».
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