« Non, avec ma bouche, avec ma langue, me dit-elle… laissez-moi vous faire minette… »
Et sans attendre ma réponse, elle s’installa et promena une langue chaude, ardente, sur mon pauvre clitoris qui depuis longtemps ne s’était trouvé à pareille fête, et qui ne tarda pas à cracher sa béatitude, alors qu’elle se pâmait, car pendant ce temps-là son doigt n’était pas resté inactif.
Elle remonta vers moi et me dit câlinement : « Vous aimez cela… c’est bon, n’est-ce pas ?… »
— Oh ! oui… et toi, polissonne ?… Viens, je veux te le faire aussi…
— Oh ! non, pas ça… pas vous, madame…
— Si, si, tu m’as allumée, cochonne, je te veux… Viens…
(...)
Comme je m’étais étendue près d’elle et que ma main caressait sa fourrure soyeuse et fournie, elle écarta les cuisses, en me disant : « Oui, ça… tout ça… tout est à vous… »
Mais je fis un brusque mouvement de surprise. En mettant le doigt sur le clitoris, j’avais senti non pas un simple bouton, se gonflant plus ou moins, mais un véritable appendice, petite queue charnue qui bandait, et dont je ne m’étais pas aperçue la première fois.
— Oui, me dit-elle en m’embrassant, je l’ai très développé. C’est peut-être pour cela que je vous aime si ardemment !…
— Oh ! fais voir, ma mignonne… montre…
Elle rejeta les couvertures. Je vis alors le singulier objet : un joli clitoris rose, d’un bon pouce de longueur, qui frétillait sous mes yeux étonnés.
— C’est drôle, fis-je, on dirait une petit queue de gamin… laisse moi la sucer…
Je la pris entre mes lèvres, comme si ç’avait été la tienne. Elle ne protesta pas cette fois, et se laissa faire avec complaisance ; je la mordais et la lâchais tour à tour pour donner de grands coups de langue dans la vulve. Thérèse cependant se trémoussait convulsivement et poussait de petits cris : « Oh ! quel bonheur !… quelles délices !… pas si vite… attends… encore !… ah ! je t’aime… ta langue… ta langue… je jouis… je jouis !…
Les stations de l'amour Adolphe Belot
Auteur en 1870 de Mademoiselle Giraud, ma femme paru dans le figaro : « Le feuilleton que nous publions en ce moment, Mademoiselle Giraud, ma femme, a éveillé quelques susceptibilités.
On trouve qu’il repose sur une donnée trop délicate et qu’il est dangereux de traiter des sujets aussi scabreux dans un journal.
M. Adolphe Belot, plutôt que de modifier son œuvre, préfère en arrêter la publication. »
L’histoire narre les malheurs du narrateur qui épouse une jeune fille qui se refuse alors à lui. Il découvre qu’elle est l’amante d’une femme mariée.
Le roman sera un succés. Emile Zola préfacera la réédition de 1879 (sous la signature de … Thérèse Raquin !).
Illustration : André Collot
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