Charles Bukowski Chanson d'amour dans le recueil Tempête pour les morts et les vivants. Une anthologie de poèmes inédits parus dans d’obscurs magazines, conservés dans des bibliothèques et collections privées.
J'ai mangé ta chatte comme une pêche,
j'ai avalé le noyau
le duvet,
calé entre tes jambes
j'ai sucé, mâchouillé, léché
avalé tout ton être, j'ai senti tout ton corps se tendre et tressaillir
comme
un fusil-mitrailleur
J'ai fait de ma langue une flèche
et le jus a coulé
et j'ai avalé
pris de folie
suçant l'intégralité de tes entrailles -
ton con tout entier dans ma bouche aspiré
j'ai mordu
j'ai mordu
et avalé
et toi aussi
tu as cédé à la folie
alors je me suis retiré pour recouvrir
de baisers ton nombril
avant de glisser entre les fleurs blanches de tes jambes.
J'ai embrassé, croqué
Mordillé encore une fois
Tout du long
Ces merveilleux poils pubiens
Qui m'attiraient, m'attiraient toujours plus
J'ai résisté tant que possible
Et puis j'ai bondi sur la chose
Suçant, lapant,
Des poils dans mon âme
Un con dans mon âme
Ton être entier dans mon âme
Dans un lit miraculeux
Avec dehors des cris d enfants
S'amusant sur leurs vélos
À roulettes aux environs de 5 heures de l'après midi
Cette heure merveilleuse
Que constitue 5 heures de l'après midi
Tous les poèmes d'amours étaient écrits
Ma langue est entrée dans ta chatte et dans ton âme
Le couvre lit bleu était là
Sans oublier les enfants dans l'allée
Et ça chantait, et ça chantait, et ça chantait
Et ça chantait
Charles Bukowski, Tempête pour les morts et les vivants,
éd. Au diable Vauvert, 2019
trad. Romain Monnery
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