J'en mangerais la pulpe et j'en
Boirais les délectables jus ...
Ô souvenir des biens que j'eus ...
T'aimer, presque muette et disparue, est dur
Quand chaque éclair de nuit, chaque lambeau d'azur
Chaque heure, hélas, atrocement me vante
La chaleur de ton sein,
Ta bouche au fier dessin
Et l'autre, plus vivante.
Parfois viennent trois mots, lointains et haletants :
Je m'amuse : je vais ; je vois ; je t'aime ; Attends...
C'est si peu pour la soif de votre seul sourire
Que ne ne me sens plus le courage d'écrire.
C'est en vain que tu te dérobes
Sous tous les plis que tu voudras
A la plus belle de tes robes
J'aime mieux le pli de tes draps
Bonjour, ma chérie,
Allô, mon désir,
Allô, mon plaisir,
Je te veux saisir
Dès l'or du matin
J'ai faim de te prendre
Mon premier festin
Soit-il ton satin
Tout tiède et tout tendre
Paul Valery
Allô, mon plaisir,
Je te veux saisir
Dès l'or du matin
J'ai faim de te prendre
Mon premier festin
Soit-il ton satin
Tout tiède et tout tendre
Paul Valery
Illustration : Karl Maria Diez
Weiberherrschaft. Die Geschichte der körperlichen und der seelischen Erlebnisse des Julian Robinson nachmaligem Viscount Ladywood.
Cité par Armand Coppens Mémoire d'un libraire pornographe
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