Petit extrait de La bicyclette bleue de Régine Deforges le roman populaire de 1981. Premier volume d'une Trilogie sur la France occupée et resistante et d'une saga en 10 volumes.
Le cunni c'est la caresse des retrouvailles.
Dans la bicyclette bleue : Léa et Mathias
Léa ne bougeait plus, attentive soudain à l'écho que réveillaient dans sa chair les caresses brutales de Mathias. Elle se disait qu'elle ne devait pas, que c'était Laurent qu'elle aimait, qu'elle était folle et imprudente mais toute résistance était d'avance vaincue chez elle tant son désir d'un corps contre le sien, d'un sexe dans son ventre était fort. Elle s'entendait gémir, balbutier des mots sans suite. Vite, vite... qu'il la prenne... mais qu'attendait-il? Agacée, elle arracha sa culotte et s'offrit, impudique et splendide.
– Viens.
Le garçon contemplait cette toison aux reflets fauves encadrée par des jarretelles qui tendaient des bas de fil noir, faisant ressortir la fragile blancheur de l'intérieur des cuisses. Il enfouit son visage dans l'odorante moiteur. Sous sa langue, Léa gémissait sans retenue.
Un moment ses yeux s'ouvrirent et se posèrent sur le visage du Christ effondré sous le poids de sa croix. Il lui sembla que la statue s'animait, que le fils de l'Homme lui lançait un regard complice. Elle jeta un cri et jouit sous les baisers de Mathias. Ses seins dressés lui faisaient délicieusement mal. Elle arracha la tête de son ventre, baisa goulument cette bouche qui venait de lui donner du plaisir s'enivrant de sa saveur.
– Prends-moi, fit-elle en écartant les jambes.
Elle gémit à nouveau de bonheur quand le sexe de l'homme força le sien encore gonflé de volupté.
Dans 101, avenue Henri-Martin : Léa et François
Négligeant de lui répondre, François retira la lourde robe de chambre d’un seul geste. Nu, le sexe dressé, les jambes écartées de chaque côté d’elle, il la dominait de toute sa taille. Léa ne put réprimer un frémissement voluptueux. Il ressemblait au brigand qu’elle rêvait de rencontrer au détour des allées forestières des landes lorsqu’elle était petite.
Elle porta la main au creux de ses cuisses. François tomba à genoux devant cette petite main crispée, et déplia doucement les doigts et posa ses lèvres à leur place. Sous cette langue qui la fouillait, elle se cambra pour mieux s’offrir. Le plaisir la surprit avec une violence qui la fit crier et s’agripper aux cheveux de son amant. Comme à regret, il releva le tête, contemplant ave un bonheur qui marquait son visage, le bouleversant résultat de ses caresses. Puis s’allongeant sur elle, il la pénétra doucement.
Illustration : Tomas Muller. Je ne me rappelle plus où j'ai trouvé ces dessins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire