Je te salue, o vermeillette fante,
Qui vivement entre ces flancs reluis.
Je te salue, o bienheuré pertuis,
Qui rens ma vie heureusement contante.
C’est toi qui fais que plus ne me tourmente
L’archer volant qui causait mes ennuis;
T’aiant tenu seulement quatre nuis
Je sen sa force en moi desja plus lente.
O petit trou, trou mignard, trou velu
D’un poil follet mollement crespelu,
Qui à ton gré domtes les plus rebelles,
Tous vers galans devroient, pour t’honorer
A beaus genous te venir adorer
Tenant au poin leurs flambantes chandelles.
Livret des Folastries
Pierre de Ronsard, parut en 1553 et qui fut condamné au feu par la justice royale
Ce poème est intitulé LMF
Je vous l'avais déjà proposé mais j'ai eu envie de le relire avec vous.
J'hésite sur l'illustration gaie de Reiser et celle primitive et moins rieuse de Marlène Dumas.
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