Ne nous y trompons pas Blaise Pascal ne sublime pas l'imagination (ou l'opinion : Dell’ opinione regina del mondo)
Je me suis trompé de blog lors de la publication de ce billet qui était destiné à Ceriselibertaire
Pour les lecteurs et lectrices de ceriselibertine je les invite à voir le principe du paradoxe hydrostatique et la série du bouillon pointu.
C’est
cette partie dominante dans l’homme, cette maîtresse d’erreur et de
fausseté, et d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours, car
elle serait règle infaillible de vérité si elle l’était infaillible du
mensonge. Mais étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque
de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux. Je ne
parle pas des fous, je parle des plus sages et c’est parmi eux que
l’imagination a le grand droit de persuader les hommes. La raison a beau
crier, elle ne peut mettre le prix aux choses.
«
Parce, dit‑on, que vous avez cru dès l’enfance qu’un coffre était vide
lorsque vous n’y voyiez rien, vous avez cru le vide possible. C’est une
illusion de vos sens, fortifiée par la coutume, qu’il faut que la
science corrige. » ‑ Et les autres disent « Parce qu’on vous a dit dans
l’École qu’il n’y a point de vide, on a corrompu votre sens commun, qui
le comprenait si nettement avant cette mauvaise impression, qu’il faut
corriger en recourant à votre première nature. » ‑ Qui a donc trompé :
les sens ou l’instruction ?Extrait des Pensées de Blaise Pascal.
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