mardi 5 octobre 2010

Le con d'Irène

Si petit et si grand! C’est ici que tu es à ton aise, homme enfin digne de ton nom, c’est ici que tu te retrouves à l’échelle de tes désirs. Ce lieu, ne crains pas d’en approcher ta figure, et déjà ta langue, la bavarde, ne tient plus en place, ce lieu de délice et d’ombre, ce patio d’ardeur, dans ses limites nacrées, la belle image du pessimisme. Ô fente, fente humide et douce, cher abîme vertigineux.
Salut à toi, palais rose, écrin pâle, alcôve un peu défaite par la joie grave de l’amour, vulve dans son ampleur à l’instant apparue. Sous le satin griffé de l’aurore, la couleur de l’été quand on ferme les yeux.
Si petit et si grand !


Louis Aragon, le con d'Irène

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Jeune bourgeois, ouvrier laborieux, et toi, haut fonctionnaire de cette République, je vous permets de jeter un regard sur le con d’Irène, ô délicat con d’Irène !
Malgré son titre ordurier, Le con d’Irène est une poésie nostalgique, un érotisme onirique et chaste, un chant au sexe des femmes, ce lieu «de délice et d’ombre» qui offre «dans ses limites nacrées la belle image du pessimisme». 

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La littérature érotique
 
Anne bert avec une illustration de Sandokan

Cela vaut bien un AAA Anne Archet/Anne Bert/Aragon

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