Peut-on consommer de la cocaïne à travers des rapports buccaux génitaux. Slate.com s'est penché sur la question.
La réponse est oui, mais pas assez pour être détecté lors d'un test. Il faudrait ingérer 200 milligrammes de cocaïne dans une période de trois mois précédent le test pour que la drogue puisse être détectée avec certitude dans vos poils. (C'est l'équivalent d'environ deux lignes.) On ne sait pas quelle quantité exacte de cocaïne est présente dans les sécrétions vaginales d'une consommatrice régulière, mais il est probable que cela soit très peu.
En revanche, l'information équivalente pour les hommes est disponible.
Un rapport de 1996 estime que les utilisateurs chroniques excrètent jusqu'à 0,01 milligrammes de cocaïne par gramme de sperme après la consommation d'une dose particulièrement forte. Etant donné qu'une éjaculation moyenne contient environ deux grammes de sperme, cela prendrait 10 000 rapports sexuels précisément synchronisés sur une période de trois mois pour qu'un non utilisateur risque d'être testé positif. (Selon les registres du tribunal, le policier et sa copine faisaient l'amour «trois ou quatre fois par semaine».)
L'étude montrait également que «l'absorption de cocaïne par le vagin ou le rectum est généralement efficace,» mais un tel procédé aurait peu de chance de générer des résultats de test positifs (ou l'euphorie) chez les partenaires de consommateurs masculins de cocaïne.
Explication bonus:
Les registres du procès au tribunal de New York indiquent également que le couple «suait souvent» pendant l'acte sexuel. Un contact de peau à peau a-t-il pu causer le résultat positif du test? C'est possible. La cocaïne est secrétée dans la sueur à des niveaux qui peuvent atteindre 100 nanogrammes par millimètre. En théorie, c'est plus qu'assez pour qu'un test sur un poil de bras enduit de sueur se révèle faussement positif. Mais un bon laboratoire aurait effectué une procédure minutieuse de lavage sur le poil qui aurait enlevé toute contamination en surface et supprimé toute trace de cocaïne qui aurait pénétré dans les couches extérieures du poil. Dans les procédures les plus rigoureuses, les niveaux de cocaïne trouvés dans les résidus du lavage sont même soustraits aux niveaux trouvés dans le poil lavé, ce qui réduit encore un peu plus les chances de contamination externe pouvant provoquer un faux résultat.
Article de Nina Shen Rastogi paru sur Slate.com le 9 avril, traduit par Grégoire Fleurot
Nina Shen Rastogi est écrivain et éditeur à Brooklyn, New York.
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