— Ta sœur connaît-elle le joli jeu de bouche à bouche ?
— Si elle le connaît, la chérie, je le crois bien qu’elle le connaît.
Je l’aime trop, ma mignonne sœurette, pour ne pas le lui avoir appris,
en le lui faisant dans son joli nid. Viens ici, ma jolie Suzon, viens ma
sœurette aimée, que je te fasse mimi devant not’ maître. Viens me faire
pipi dans la bouche, ma belle.
Suzanne à cet appel saute sur sa sœur, s’accroche au cou, et grimpe
comme une chatte, le long du corps nu, jusqu’à ce que sa petite toison
noire soit à la hauteur du nez. Elle passe ses jambes, l’une à droite,
l’autre à gauche, les cuisses sur les épaules, les pieds ballants dans
le dos ; elle cambre ses reins, avance son derrière, les fesses élevées,
pour poser son chat sur la bouche de sa sœur, qui se colle au bijou
parfumé, la tête en arrière, et elle se livre avec un plaisir évident à
sa chère besogne dans ce con choyé.
Tony Bastos
Elle descend comme elle avait grimpé. Sa sœur aînée avait des
moustaches d’écume, mais elle avait aussi des gouttes dorées qui
perlaient au bas du menton. Je me rapprochai, Janine avait quelque
raison de dire à sa jeune sœur de venir lui faire pipi dans la bouche,
la mignonne ne pouvait recevoir des coups de langue, sans que sa petite
vessie prît part à la fin de la fête, c’est ce qui donnait ce petit goût
acide à sa rosée d’amour.
Parbleu, voilà l’explication de la saveur âcre inexplicable après le
bain et le lavage prolongé de ces bords. Je voulus m’en convaincre, je
me précipitai sur le corps du délit, qui bâillait grand ouvert. Il y en
avait encore sur les bords, ce qui ne me détourna pas de conduire
l’affaire jusqu’au bout, tandis que sa sœur lui prenait la langue dans
sa bouche. Je trouvai une preuve abondante du phénomène à la fin de la
pratique ; quand elle flageola sur les jambes, pleurant de volupté, je léchai un mélange salé.
Illustration Tony Bastos des Perversions discrètes de la bourgeoisie (1973)