vendredi 13 février 2015

Dialogue des lécheuses

Albertine, montrez votre cul à Simone :

« Albertine, montrez votre cul à Simone.
Oh ! Mamzelle Christine ! Mon Dieu ! faut-il s’entendre dire des choses pareilles parce qu’on est en place ! Vrai ! Mamzelle me fait rougir.
N’essayez pas de filer. La porte est fermée à double tour. Vous allez me montrer votre cul, ou je raconte à maman comment vous léchez le mien… Tout de suite ! Albertine ! Voulez-vous montrer votre cul !
Oh ! que Mamzelle est donc contrariante ! Je ne sais pas même s’il faut que je me trousse devant ou derrière.
Penchez-vous sur le lit. Je le ferai pour vous. Tiens, Simone, tu vois : pas de pantalon. Regarde comme elle a de jolies fesses, et des poils tout le long de la raie. À la pension nous n’avions pas une amie aussi poilue que cette fille-là. Vois-tu, quand j’ouvre les fesses ?
Oh ! Mamzelle… Mamzelle…
Creusez les reins ! Allons donc ! mieux que ça ! Tiens, Simone, regarde le con. Est-il beau ! est-il rougi, est-il chevelu ! ce n’est pas pour toi, petite cochonne, c’est à moi, ce con, à ma langue toute seule… Tu en veux ?… Goûtes-y… C’est bon ?… Assez, assez, tu le ferais jouir. Je ne veux pas qu’elle décharge pour toi. »


Douze douzains de dialogues
ou petites scènes amoureuses.

mercredi 11 février 2015

Ma splendide fleur sauvage des haies

« Dis-moi les plus petites choses sur toi, pour autant qu’elles sont obscènes et secrètes et dégoûtantes. N’écris rien d’autre. Que chaque phrase soit pleine de sons et de mots sales. Ils sont tous également charmants à entendre et à voir sur le papier, mais les plus sales sont les plus beaux. »

Tell me the smallest things about youfself so long they are obscene and secret and filthy. Write nothing else. Let every sentence be full of dirty immodest words and sounds. They are alliovely to hear and to see on paper even but the dirtiest are the most beautiful.

Ainsi sera la correspondance de Nora Barnacle  avec James Joyce.

Vu par Philippe Sollers 


Moi aussi une fois je te surprendrai endormie, je te remonterai les jupes et j’ouvrirai doucement ta culotte brûlante, puis je m’étendrai doucement à côté de toi et je commencerai à lécher paresseusement tout autour de ta fourrure. Tu commenceras à te remuer et à t’agiter alors je lécherai les lèvres du con de ma chérie. Tu commenceras à gémir et grogner et soupirer et péter de joie dans ton sommeil. Alors je lécherai plus vite et plus vite comme un chien vorace jusqu’à ce que ton con soit une masse de bave et que ton corps se torde sauvagement.
Bonne nuit, ma petite Nora péteuse, mon dégoûtant petit oiseau fouteur. Il y a un mot charmant , chérie, que tu as souligné pour que je me branle mieux. Ecris-moi plus sur ça et toi, avec douceur, plus sale , PLUS SALE.

Jim

Interprété Par Arthur H et Nicolas Repac




C’est une vraie lettre à sa femme. Et c’est un des textes que je trouve le plus émouvant parce que déjà ce n’est pas un texte littéraire, c’est une lettre, pas un poème ou une œuvre. Ce qui est très touchant, c’est qu’il est très sentimental, très spirituel, très poétique et tout d’un coup sans transition, il passe à quelque chose de très cru, très sexuel. Et du coup, il y a une vraie émotion dans le sexe. Je trouve la liberté qu’il se donne très moderne, mais surtout je trouve cela très honnête dans l’approche. Il n’a aucune autocensure, il dit toujours ce qu’il ressent. S’il ressent un élan poétique pour sa femme il le dit, et puis si ça l’excite et qu’il a envie de dire quelque chose d’obscène, il le dit aussi. Et il passe de l’un à l’autre de manière fantastique. (Arthur H)